Ces influences que nous subissons sans nous en rendre compte
Par Olympe le 28/10/2008, 14:56 - Lien permanent
La question a été beaucoup posée ces dernières semaines : la situation économique serait-elle meilleure si les femmes participaient davantage aux décisions?
Difficile à dire même si à titre personnel je pense que oui, de toute façon le fait que le monde soit dirigé par les hommes est injuste et réducteur.
Les hommes et les femmes sont différents, personne ne peut dire le contraire et avant d'être sociales ces différences sont physiologiques.
un exemple :
J'avais relevé en avril un article de courrier international intitulé " la testostérone dope les cours de la Bourse".
Des chercheurs de l'Université de Cambridge ont suivi 17 courtiers de la City de Londres pendant 8 jours et ont mesuré leur taux de testostérone à 11H du matin, en pleine activité boursière et à 16H à la fin de la séance en prélevant des échantillons de salive. Chaque fois qu'ils mesuraient le niveau d'hormone les pertes et les gains boursiers étaient enregistrés.
Les chercheurs ont pu déterminer que les gains réalisés étaient beaucoup plus importants que la moyenne quotidienne lorsque les taux de testostérone étaient élevés.
Conclusion des chercheurs " il est nécessaire de
prendre en compte la rationalité des acteurs mais aussi leur état physiologique
et psychologique" .
L'histoire ne dit pas quelle influence ont sur les résultats des femmes traders (qui semblent beaucoup moins nombreuses que les hommes) leurs taux d'hormones.
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blogs de femmes : neiges d'antan, tu mourras moins bête,
Commentaires
Ben, je crois que çà s'appelle BOURSE(S), non?
oups ! netdruide en lisant ton com j'ai eu un doute et je suis allée vérifier que cet article n'était pas paru le 1avril. mais non il est sorti mi avril dans une revue scientifique américaine
Votre billet me fait sourire, jusque là c'était une de mes réflexions favorites, comme quoi, l'ampleur des conflits/les prises de risques sont proportionnels au taux de testostérone des protagonistes. Je suis ravie d'apprendre que mes propos jusque là purement sarcarstiques sur mes collègues et supérieurs hiérarchiques masculins aient été scientifiquement prouvés.
Quand le taux d'adrénaline augmente, c'est normal que les gonades fonctionnent plus !?!
Emelire, je ne fais que présenter le résultat d'une étude scientifique. le débat entre l'inné et l'acquis reste inépuisable et inépuisé.
Bien sûr que l'éducation est fondamental dans ce que nous sommes.
il y avait récemment, toujours dans courrier international, un article sur des catcheuses boliviennes, qui affrontaient des hommes et pouvaient les battre et c'étaient très interessant de voir comment elles avaient décidé de s'affranchir de la notion de "faibles femmes"
les femmes aussi ont de la testostérone,mais si elles ne sont pas traders c'est sans doute à cause du plafond de verre. il y a beaucoup d'argent à gagner alors les places sont pour les hommes (c'est tout le thème de mon blog de comprendre pourquoi et comment on peut changer ça).
et tu te lèves à 6H pour aller nager !!! j'admire...
" je ne fais que présenter le résultat d'une étude scientifique"
Je ne mets pas en doute ton honnêteté Olympe, mais celle de ce type d'études: dans les expés de différentielles h/f, des biais divers sont remarquablement oubliés, les variables explicatives toujours du côté de l'essentialisme et jamais du contexte culturel ou des comportements socialement construits.
Pour info, les récepteurs d'hormones sexuelles n'existent pas ou quyasi pas dans le néocortex cad la partie du cerveau qui gère les comportements complexes (eton nous serien aprtour que faire le trader c'est hyyyyyper complexe.. faudrait savoir...).
Bref, j'émets des doutes, le premier de tous étant que les variables explicatives aux comportements sociaux ne sont pas, à mon avis, résultants uniquement de substances chimiques ou de conformation biologique.
A voir les travaux de la neurobiologiste Catherine Vidal : " Cerveau, sexe & pouvoir " .
Mettre en avant la testostérone , " étude scientifique " , va en effet dans le sens de l'essentialisme ", piqûre de rappel qui évite de se poser des questions sur l'éducation des filles et des garçons et rassure les lecteurs et lectrices sur " leurs différences ".
dans cerveau sexe et pouvoir on lit aussi " comparativement aux études sur les effets cognitifs des œstrogènes chez la femme, les données sur l'action de la testostérone chez l'homme sont peu nombreuses" (p 53)alors puisqu'on en tient une autant la connaitre. j'aime bien me faire mes avis par moi-même avec un maximum de données .
et attention, corrélation ne veut pas dire relation de causes à effets. dans ce même livre on apprend par exemple que "les joueurs de tennis qui viennent de gagner un match fabriquent de la testostérone mais pas les perdants."
"et attention, corrélation ne veut pas dire relation de causes à effets"
voilà, c'est exactement cela: les variables explicatives sont souvent surexploitées pour certaines et sous exploitées pour d'autres.
En général toujours dans le sens d'un essentialisme.
Maintenant, si des études pertinentes et non idéologiquement biaisées se présentent, notamment sur les effets hormonaux (et pas uniquement les hormones sessouelles que diable!) comme Olympe: je prends.
NB: j'avais failli citer ce bouquin, aussi
Arf....
En fait, on sait qu'on trouve un taux x dans le sang de telle hormone lorsqu'il se passe ci ou ça.
Mais ce qu'on ne sait pas c'est si l'hormone est un déclencheur ou si elle est déclenchée par. (idem pour le tralala qui avait été fait autour du coup de foudre explicable par des hormones)
En fait un comportement social va générer un comportement physique, donc une réponse biologique, et donc hormonale (pas forcément sessouelle, l'hormone).
Par ailleurs l'extrême plasticité du cerveau fait que les réseaux d'info neuronaux sont plus ou moins activés/activables selon qu'on est habitué-e ou sollicité-e à s'en servir ou pas à l'exclusion (ou pas) d'autres.
Alors voyez.. ca me questionne, tout ça.
Sûr que faire des journées de trader avec un comportement qui correspond à celui du chasseur (repérer l'info, la traiter avant le voisin, être rapide et.. se shooter parce que faut pas oublier ça) va correspondre qqpart au couple agression/réaction, cad peur ou haine/réaction.
Du cerveau primaire.Et la réaction primaire, qui vient de très loin disons par ex du bébé qui n'a pas encore de mot c'est sidération, colère/agression ou fuite.
Selon que vous êtes puissants ou misérable erf, pardon, selon que la 'réponse' au stimulus qui aura été la plus valorisée dans l'enfance est l'une ou l'autre, c'est celle que vous emploierez de façon immédiate, que votre corps aura engrammée, et qui donc générera des réactions biologiques mesurables.
Voyez.. tout ça me questionne...