Epididyme d'Or d'octobre

C'est Isabelle Germain des Nouvelles News qui m'a fait remarquer que je n'avais pas décerné l'Epididyme d'Or d'octobre. Et tant qu'elle y était elle m'en a suggéré un.

L'Etablissement public Paris-Saclay a pour objet l'impulsion et la coordination du développement du pôle scientifique et technologique du plateau de saclay.

Les 21 membres du Conseil d'administration représentent l'ensemble des parties prenantes du projet : Etat, Collectivités locales, sphères universitaire et économique. Certains sont membres de droit comme c'est le cas des présidents de tout un tas d'instances, d'autres sont nommés par les partenaires.

Et que croyez vous qu'il advint ?

Une liste qui en dit long sur la répartition des pouvoirs dans ce pays

Le conseil d'administration est composé de messieurs :

Rodolphe Gintz, Ronan Stephan, Etienne Crepon, Pierre Dartout, Jean-Paul Huchon, Michel Berson, Alain Schmitz, Robert Cadalbert, Vincent Delahaye, François Lamy, François de Mazières, Joël Loison, Hervé Hocquart, Paul Vialle, Pierre Veltz, Gérard Ferey, Alain Aspect, Dominique Vernay, Luc-Alexandre Menard, Claude Bebear, Bernard Salha,

Je rappelle que l'épididyme est "une partie du système reproducteur de l'homme. C'est un petit organe accolé au testicule contenant un tube glandulaire pelotonné transportant les spermatozoïdes" . Le prix est décerné chaque mois à un média ou une manifestation ayant dépassé le taux admissible de testostérone.

Commentaires

1. Le 19/10/2010, 18:56 par ajuga

eh bien oui, ça me rappelle les vieilles (mais toujours actuelles) critiques contre le centralisme démocratique : plus on a d'échelons dans le processus d'élection, ou de sélection, peu importe, plus les minorités sont éliminées ! donc quand on a des membres de droit qui viennent d'autres société, où là aussi il y a eu de l'écrémage, on se retrouve avec uniquement des hommes, d'un âge certain, blancs et d'origine bourgeoise (allez, disons tout au moins bien intégrés dans notre société).

2. Le 19/10/2010, 21:43 par Marie-F

Peut-être que Dominique et Claude sont des filles...
Quand bien même....

3. Le 20/10/2010, 16:39 par Kalista

J'habite dans le coin et j'ai bossé pour des organismes qui vont s'implanter d'ici quelques années à Saclay. Il y a quelques noms que je connais dans la liste : François Lamy et Vincent Delahaye sont les maires de Palaiseau (PS) et Massy (UMP) respectivement. Il y a aussi Jean-Paul Huchon, donc pas mal de politiques dans le tas. Du côté des scientifiques, il y a Alain Aspect qui a eu plusieurs récompenses. Pour les autres, il y a un semblant de CV là : http://www.cluster-paris-saclay.fr/...
C'est pas seulement un problème de parité dans les milieux scientifiques, il y a des gens qui font de la politique et de l'économie dans la liste (que des milieux vachement paritaires ! ;-) ). J'ai rencontré quelques femmes à des postes à responsabilités du côté de Saclay et Orsay, mais elles s'impliquent beaucoup plus dans l'enseignement que dans la recherche... Bon, elles existent, elles sont compétentes, actives et motivées, elles auraient eu leur place là.

4. Le 20/10/2010, 22:34 par olympe

Dominique et Claude sont des hommes
Ajuga, le terme écrémage est tout à fait adapté, plus il y en a plus les femmes ont des "chances" d'être retenue dans la passoire. Quand à ce qui est de l'origine il y aurait bien évidemment de quoi faire un blog
Kalista, pourquoi les femmes s'impliquent plus dans l'enseignement ? pas sur qu'on leur déroule le tapis rouge dans la recherche

5. Le 21/10/2010, 17:38 par scarelette

J'adore les épididymes.
Peut-être que les femmes du coin ont vu que ce projet est sans grand avenir malgré la volonté de Sarko. Cela dit, la présidente de l'université de Versailles St Quentin, Sylvie Faucheux, aurait pu siéger quand même et pas laisser sa place à son adjoint !

6. Le 23/10/2010, 17:26 par Kalista

Olympe, les femmes que je connais ne doivent pas représenter toutes les femmes dans l'enseignement supérieur et la recherche. Et puis je n'ai que 6 ans d'expérience dans le domaine, donc 5 dans le même établissement, mon témoignage vaut ce qu'il vaut.
L'enseignement les attire plus que la recherche car elles ont des personnalités assez maternelles (elles sont assez stéréotypées sur ce point-là). Elles sont accueillies avec naturel dans les tâches d'enseignement : c'est un job qui parait normal pour une femme. Côté recherche, l'ambiance générale y est plus masculine, avec une majorité d'hommes, tous en compétition. Le machisme y sévit comme ailleurs, de manière rampante, avec des petites remarques plus souvent que des grosses insultes.
C'est un peu comme le choix de carrière pour une étudiante : soit elle va faire de l'enseignement parce que c'est "un job de femme" et elle y est bien accueillie, soit elle va bosser en entreprise bien que ce soit "un job d'homme" et elle y subira le machisme ordinaire. C'est à la fois un choix personnel conditionné et une pression des hommes qui bossent dans le milieu. Je n'ai pas l'impression que les milieux universitaires soient pires qu'ailleurs pour ça. Ils ne sont pas mieux non plus.