encore le Monde, dont la rédaction ne doit pas être très homogène. Alors qu'il n'invite que des hommes à ses débats, alors qu'il présente plus de 4 fois sur 5 un homme dans les portraits d'une page qu'il réalise le journal propose quand même régulièrement des articles sur la parité. Le 30 avril un constat qui n'est pas nouveau pour nous : 4 femmes présidentes de conseil général et 6 femmes maires pour 38 villes de plus de 100 000habitants.

surtout un très interessant entretien avec Réjane Sénac-Slawinski du CNRS elle dit notamment ceci.

Aujourd'hui encore, les élus sont très majoritairement des hommes, et les règles du jeu politique, s'incarnant par exemple dans le cumul des mandats, favorisent la reproduction de cet "ordre sexué". Les codes politiques, fondés sur l'ethos de la virilité - la violence symbolique ou non, l'exposition publique, l'ambition -, contribuent à maintenir l'exclusion des femmes du pouvoir. Leur engagement en politique est ainsi toléré à condition qu'il ne remette pas en cause leur assignation première à la sphère privée. Demanderait-on à un homme politique qui garde "ses" enfants ?

et surtout ceci

Les partis politiques comptent en moyenne un tiers de militantes, mais ils ont souvent préféré faire appel à des femmes non encartées issues du monde associatif ou de la vie locale. Cela leur permet de ne pas faire changer le pouvoir de sexe dans la mesure où les femmes qu'ils ont choisies, plus jeunes et plus souvent issues de la société civile que leurs collègues masculins, maîtrisent moins les codes partisans nécessaires pour construire une carrière et une indépendance politique.

C'est vrai que l'on voit beaucoup de femmes plutot jeunes (et jolies). Ensuite on peut les traiter de juppettes ou de sarkosettes. ça fait moins peur que des femmes d'expérience comme Michele Alliot Marie, Roselyne Bachelot, Ségolène Royal ou Martine Aubry.