La femme, la pub et la haine.

J'avais lancé, il y a quelques semaines, un appel pour retrouver un article de Simone de Beauvoir paru dans le Monde du 4 mai 1983. Il n'a pas fallu très longtemps pour qu'une lectrice m'envoie ce texte, et je l'en remercie.

Je rappelle que cet article a été écrit suite à une campagne visant à dénoncer un projet de loi anti sexiste présenté par Yvette Roudy. Ce projet calqué sur la loi anti raciste de 1972 qui autorisait notamment les poursuites pour toute atteinte à l'image de la femme et de sa dignité n'a au final jamais été présenté à l'Assemblée nationale. (voir mon précédent billet sur le sujet)

Ce texte a vieilli par certains cotés, mais reste d'une actualité confondante par d'autres et quelques uns de ses paragraphes pourraient être repris tels quels aujourd'hui, 26 ans après . Jugez en.

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S'il n'était si consternant, le déferlement de misogynie soulevé par la loi anti-sexiste de Mme Yvette Roudy mériterait de déchainer des fous rires. Ces messieurs – et dames – qui reprochent aux féministes de manquer d'humour s'en montrent regrettablement dépourvus. Avec quelle pompe ils font appel à leur sens des responsabilité, à leur conscience professionnelle pour revendiquer le droit d'afficher sur les murs les images qui – à leur idée – rempliront le mieux leurs poches ! Ils n'hésitent pas à invoquer les plus hautes valeurs culturelles : d'après eux la publicité nous abreuverait de beauté, et ce serait manquer de tout sens esthétique que de ne pas assimiler ses créations aux plus célèbres tableaux du Louvre, ses « messages » aux grandes œuvres de la littérature française.

Tant de lourde prétention confond ! Mais avant tout, ils sont inspirés, disent-ils, par le respect de la sacro-sainte liberté : laquelle ? La loi qui permet aux femmes de choisir librement leur maternité serait « une interférence dans la vie personnelle » et donc une atteinte à la liberté. (Il est vrai que il y a cent ans, quand s'ouvrit à Rouen le premier lycée de filles, il se trouva des hommes pour déclarer que c'était là une atteinte à la liberté.)

Liberté ! Que d'imbécilités on profère en ton nom ! On s'en autorise, par exemple, pour comparer Yvette Roudy à un ayatollah ; je ne sache pas qu'elle ait demandé à ses compatriotes de porter le tchador, ni incité à la lapidation des femmes adultères. Et quel rapport entre la reine Victoria et la femme qui a fait voter la gratuité de l'IVG ? Je ne vois rien d'humoristique ni de finement spirituel dans ces gros sarcasmes haineux.

Certains préfèrent des arguments qui leur semblent plus sérieux. La Croix, dont on connait l'effort soutenu en faveur de la libération sexuelle, accuse Yvette Roudy de vouloir interdire l'amour et le plaisir. Mme Giroud – entre autres – lui reproche de brimer « le droit aux fantasmes ». Les gens ne pourraient donc inventer leurs rêves qu'à partir des plates images publicitaires ? Il n'est pas besoin d'être grand psychologue pour savoir que les fantasmes ont de tout autres origines.

Cependant pour répondre à ces attaques, le « clin d'œil ironique », le « coup de coude » complice ne suffisent pas. Car cette petite minorité de profiteurs, enragés comme des chiens à qui on menacerait de retirer leur os, risque de nuire, tant leur campagne est solidement orchestrée : ils sont soutenus par de nombreux journalistes car les journaux – sauf le Canard enchainé qui, justement, n'a guère pris part à cette opération – vivent en grande partie de la publicité. Il faut donc dénoncer plus précisément la mauvaise foi des arguments invoqués.

D'abord, l'amalgame. La loi ne concerne ni les livres, ni les films, ni les tableaux, ni aucune création artistique ; elle ne s'en prend pas non plus aux revues, aux magazines. Seul la pub est visée, car elle seule, au lieu de se proposer à des libertés, s'impose aux regards qui, bon gré, mal gré, la subissent. Personne ne s'indigne qu'on réprime la liberté des exhibitionnistes : certaines exhibitions publicitaires ne sont pas moins choquantes ; il me paraît logique d'en protéger les passants. Cette protection est d'ailleurs fort discrètes : on brandit le mot de censure : mais il ne s'agit rien de tel : la loi accorde seulement aux femmes qui se sentent agressées un pouvoir de contestation, un contre-pouvoir de régulation démocratique. En fin de compte, ce seront les juges qui décideront du bien-fond de leur protestation.

Pourquoi les femmes ? Parce que ce sont elles qui sont en question ; ce sont elles dont la pub, pour vendre ses produits, propose des images avilissantes. Jamais un homme. Sauf autrefois, des Noirs. Mais la loi anti-raciste a rendu impossible les « Banania-y'a bon « de mon enfance. On nous dit que les lois ne peuvent rien, que le racisme est demeuré aussi vivace depuis la loi anti-raciste. Il y a mille raisons pour qu'il n'ait pas désarmé. Du moins, ne s'exprime-t-il plus tout à fait impunément. Certaines affiches ont disparu de nos murs. A la suite de quelques procès, les cafetiers n'osent plus refuser de servir des « bicots » ou des « nègres. Une loi ne change pas du jour au lendemain les mentalités, d'accord. Mais elle contribue à les former. Une sotte demandait dans Le Nouvel Observateur : « Suffit-il de brûler les images pour libérer les femmes ? » Non, bien sûr, ce serait trop simple. Mais il n'est pas inutile d'agir sur les images. Les enfants aussi ont des yeux, les images s'impriment en eux. Éviter qu'elles ne leur inspirent le mépris de la femme serait déjà une victoire.

Il paraît inconcevable à ces messieurs qu'un corps de femme puisse être utilisé comme « support publicitaire » sans qu'on lui inflige une attitude dégradante. Refuser cet avilissement serait interdire toute image de femme et, par extrapolation tout image. Un monde sans images ? C'est l'austérité tyrannique des pays de l'Est ! Le goulag n'est pas loin... Ces insinuations absurdes trouvent des oreilles complaisantes chez les ennemis du régime, car il ne faut pas oublier que cette campagne – et peut-être essentiellement – politique.

Cependant, cet aspect est plus ou moins masqué. Ce qu'on dénonce bruyamment, ce sont les excès auxquels, forte de la loi Roudy, vont se livrer les féministes. Les publicistes répètent à cor et à cri qu'il faut faire confiance aux femmes. Alors ? Alors, les féministes ne sont pas des femmes. On reprend contre elles les arguments les plus éculés. Elles sont « torturées, mal dans leur sexe « , déclare M J-F Fabry, éminent inventeur de la femme ligotée, portant des jeans Buffalo. « Ce sont des intellectuelles qui n'ont pas de contact avec la réalité « diagnostique un autre. Je connais des féministes médecins, avocates, ingénieurs, mères de famille : il ne me semble pas que le directeur d'une agence publicitaire ait, à priori, de meilleurs contacts avec la réalité ; à moins que « réalité » ne signifie pour lui le fric dont il a certainement une expérience plus enrichissante. Quoi qu'il en soit, il faut le répéter, ce ne sont pas les associations qui trancheront, mais des juges. Tout ce que nous espérons c'est que la perspective d'un procès puisse avoir -comme dans le cas du racisme – un effet dissuasif.

Ce qu'il y a de consternant dans toute cette affaire, c'est la vraie raison d'une telle levée de boucliers.

Contraints et forcés, les hommes renoncent à se targuer ouvertement de leur supériorité dans le domaine économique : contre l'égalité des salaires, contre la non discrimination des emplois, ils mènent des luttes plus sournoises. Mais ils demeurent profondément convaincus que la femme est un objet à manipuler, qu'ils sont les maitres de cette manipulation. On ne les changera pas de sitôt. Mais toute démarche qui met obstacle à leur prétention dominatrice devrait être accueillie avec reconnaissance non seulement par les féministes, mais par toutes les femmes, du moins par celles qui refusent de se laisser mener à la baguette, fût elle ornée d'un diamant.

Commentaires

1. Le 17/07/2009, 22:12 par Romane

Merci Olympe, et à ta lectrice, d'avoir diffusé cet article. Comme tu le dis en intro, le texte est très actuel. La loi prévoyait de cibler uniquement la pub. Il me semble qu'aujourd'hui ce projet de loi devrait s'étendre à tous les secteurs, bref être généralisé. On dirait qu'il y a urgence.
"Une loi ne change pas du jour au lendemain les mentalités, d'accord. Mais elle contribue à les former" J'aime bcp ce propos très juste et pertinent. Et la conclusion vaut son pesant d'or vu l'ingratitude de nombreuses femmes à l'égard de celles qui se sont battues pour notre liberté.

2. Le 18/07/2009, 13:01 par JluK

Bravo pour ce texte, par contre, je suis de l'avis de Romane, il ne faut pas se limiter à la pub. Sous prétexte d'expression artistique, nombre d'auteurs en mal d'inspiration utilisent le corps des femmes comme un prétexte, voire comme l'essence même de leur démarche.
Je suis photographe et je n'ai jamais photographié de femme nue. Pourtant, c'est si facile. Vous sortez votre carnet de chèques, vous choisissez et vous vous « payez » un modèle, vous placez cette personne n'importe où, sur une plage, dans une forêt ou dans les couloirs du métro, et tout de suite vos images gagnent une aura artistique, même si vos images sont quelconques. Dans la publicité, c'est le même principe, seulement développé dans un but commercial.
J'ai longtemps été troublé par le nombre de femmes qui se prêtent à ces jeux parfois obscènes. De simples motifs économiques suffisent pourtant comme explication. Il n'en demeure pas moins que cette démarche, pour les acheteurs, est un achat d'être humain avec tous ses sous-entendus nauséabonds.

3. Le 18/07/2009, 14:40 par Gabrielle

c'est sans doute un peu bête mais j'ai lu ce texte avec émotion...1983 c'est mon année de naissance.
Et, 26 ans plus tard, je mesure tout ce qu'il comporte d'actualité (et ce que nous devons à Beauvoir)

4. Le 18/07/2009, 18:42 par emanu124

Il y a - parfois - des nudités qui se justifient ou qui glorifient une photo...
Certains clichés de grands photographes de mode sont des oeuvres d'art et magnifient la femme.
En revanche, ras le bol de voir des nichons pour vendre tout et n'importe quoi, du yaourt à la lessive..

5. Le 18/07/2009, 20:53 par olympe

Commentaire éliminé

désolée Rigel mais si j'ai fermé les commentaires sous les billets précédents, ce n'est pas pour que la même discussion continue ici. il y a un moment ou cela devient stérile.

6. Le 19/07/2009, 00:41 par Sophia

Merci pour ce texte :)
je reconnais cet humour décapant des féministes.
ça fait un bien fou de lire cette somme d'intelligence où les arguments y sont percutants. La misogynie est un fléau d'une telle hypocrisie, se cachant sous des devants fallacieux et toujours réitérés, qu'il ne faut jamais désarmer. Jamais.

Bravo à ce blog, Bravo Olympe. J'agis en franc-tireure sur bien des forums. Je viens de temps en temps prendre de la force sur votre blog, j'y trouve les ressources nécessaires et je retourne affronter le mensonge, la mauvaise foi, le mépris et la haine.

Nous sommes là Olympe.

7. Le 19/07/2009, 10:46 par Gwendoline

Merci pour ce document. Preuve que le chemin vers l'égalité de traitement entre femmes et hommes est encore long !

8. Le 20/07/2009, 16:57 par milo

@ Wildo : > ras le bol du yabon banania sexiste !

Oui Wildo ! lol !!!

Et d'ailleurs je ne voudrais pas être vulgaire mais nous aussi les hommes on en a assez qu'on nous "file la gaule" (passez-moi l'expression, elle est necessaire) à tout bout d'champ; il faut le dire. Bon moi j'ai réglé une partie du problème, j'ai plus de télévision. Il reste encore les affiches et les magazines...
Aprés qu'on vienne pas nous dire qu'on vit pas dans une société d'hommes. C'est à croire que les femmes n'ont aucun pouvoir d'achat. Remarquez une solution serait de leur faire jouer, aux hommes, le même rôle pour équilibrer un peu les choses, mais là c'est l'escalade...

@ Jluk : > il ne faut pas se limiter à la pub. Sous prétexte d'expression artistique, nombre d'auteurs en mal d'inspiration utilisent le corps des femmes comme un prétexte, voire comme l'essence même de leur démarche.

Je ne pense pas que ce soit comparable. Ceux qui agissent ainsi n'en sont plus vraiment, des Artistes, mais s'assimilent plus à ces publicistes proxénètes que l'on pointe.
Pour le véritable Artiste (homme), la Femme restera toujours le stade ultime de l'inspiration créatrice.
Bien évidemment ça devrait fonctionner dans tous les sens...
Comme quelqu'un l'a bien noté dans les coms d'un autre billet, le bon goût sera toujours seul juge en la matière.

9. Le 20/07/2009, 20:34 par Antisthène

Comme sur les autres sujets, vous avez dix ou vingt ans de retard. Ce sont désormais surtout les hommes qui sont ridiculisés ou infériorisés dans la pub : pères de familles incapables d'assumer les tâches ménagères, ou sans communication avec leurs enfants; et surtout hommes victimes de violences, en particulier dans le porno-chic.

Dans son "Bilan 2007", l'ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité) écrit p. 4 : "les femmes se retrouvent maintenant de plus en plus en position de domination (deux fois plus de cas de violence et de domination à l'égard des hommes que l'inverse)."

10. Le 20/07/2009, 21:28 par milo

Ah oui ?
Oh mince...

11. Le 20/07/2009, 22:15 par Antisthène

Bravo Milo
Super tes arguments !

12. Le 20/07/2009, 22:27 par Ink

Un texte à faire lire, à transmettre à nos filles.

13. Le 20/07/2009, 22:36 par milo

Franchement Antisthène, les pères ridiculisés j'veux bien, c'est mignon, mais les hommes maltraités, là j'ai un peu d'mal.
Ou alors j'ai raté quelque chose.

14. Le 20/07/2009, 23:45 par Antisthène

Ben oui, mon vieux, apparemment tu as raté beaucoup de choses. Je te propose de remuer un peu ton cerveau de feignasse, d'aller sur le site de l'ARPP à la référence indiquée, et de regarder les belles images de pub avec des hommes ligotés et/où à genoux devant de belles blondes impitoyables. Mais c'est peut-être trop te demander, non ?

15. Le 20/07/2009, 23:45 par olympe

Antisthène, tu ne dis pas tout puisque le rapport 2008 note que "En 2008, retour « à la normale » : les manquements portant atteinte à l’image de la femme sont trois fois plus nombreux que ceux affectant l’image de l’homme"

et de toute façon nous avons vu (cf un billet précédent) que le niveau de tolérance de cet organisme était très élevé et partant sujet à caution

16. Le 21/07/2009, 00:56 par Antisthène

OK. J'ai évoqué le porno-chic, et effectivement il a diminué mais il touche toujours négativement surtout les hommes : p.6 "dans trois cas sur cinq, la violence ou la soumission affectent des personnages masculins" La p.5 est intéressante aussi : "nudité dégradante" : mélange de cas des deux sexes - "Réduction d'un sujet au statut d'objet sexuel" : 2 cas d'hommes sur 7 - "stéréotype sexiste" : un seul cas, masculin.

Ce qui est extraordinaire c'est qu'il faille que je balance ces liens pour que toi et tes groupies fassent la découverte des pubs misandres (du moins si elles en prennent la peine...).

"Niveau de tolérance très élevé" : en tous cas il n'y a rien sur l'image désastreuse des pères de famille, ni sur celle des hommes de la rue, présentés comme égoïstes, grossiers et lâches. Je maintiens donc ma position.

17. Le 21/07/2009, 01:27 par olympe

de toute façon quand on voit que les pub webdev ne posent aucun problème au JDP on peut douter de ces études.
la nudité dégradante des corps masculins ? dans le métro ? envoyez nous donc des photos

quand à l'image désastreuse des pères de famille, il me semble avoir fait un billet là dessus tout au début, parceque c'est exact et ça ne sert ni les hommes ni les femmes.

18. Le 21/07/2009, 08:47 par Antisthène

Alors si "c'est exact" le texte de Roudy est complètement dépassé, en particulier quand elle écrit :

"Pourquoi les femmes ? Parce que ce sont elles qui sont en question ; ce sont elles dont la pub, pour vendre ses produits, propose des images avilissantes. Jamais un homme."

...et je ne vois pas l'utilité de la resservir.

19. Le 21/07/2009, 08:57 par olympe

Antisthène, tes efforts pour montrer que les hommes sont opprimés sont pitoyables. et je te conseille d'ouvrir un blog parceque je ne pense pas supporter encore longtemps que tu squattes autant le mien. la discussion y devient impossible tant tu la ramènes toujours à tes propres idées et ton point de vue qui est biaisé et ferme systématiquement tout débat .

20. Le 21/07/2009, 12:26 par dwormiller

Très juste Olympe. Antisthène m'énerve aussi.

Une actu qui risque d'échapper à vos capteurs. Une ancienne boxeuse corrige son mari à coups de barre de fer.

http://www.liberennes.fr/libe/2009/...

21. Le 21/07/2009, 12:36 par marie

Je découvre seulement aujourd'hui ce blog. Merci Olympe pour ces articles percutants et justes, qui opposent au sexisme ambiant (enfin!) des arguments qu'on n'entend que trop rarement. J'aimerais réagir sur le dénigrement des féministes et des femmes intellectuelles que vous évoquez dans ce dernier article. Je pense comme vous qu'il est absolument d'actualité. A moins de 30 ans, j'en ai moi-même fait les frais à plusieurs reprises; même à l'université, où je travaille, et où l'on aurait pu s'attendre à une attitude un peu plus réfléchie, un peu plus éclairée de la part des collègues, les clichés restent présents dans les mentalités. Si les collègues les plus progressistes n'osent plus mettre directement en cause les compétences des femmes, la misogynie prend des formes détournées et d'autant plus perverses qu'elles sont difficilement démontables. On peut toujours prouver par la qualité de son travail que l'accusation d'incompétence ne tient pas la route. Mais que répondre à celui qui essaie de vous rassurer en vous disant que "c'est moins grave pour une femme de ne pas trouver de travail", car cela lui laisse plus de temps pour s'occuper de ses enfants? Plus insidieux encore: que dire à celui qui tout en valorisant en surface vos compétences vous discrédite en même temps par un discours sur votre "manque d'assurance" ou votre "manque de confiance" ? Comment réagir face à tous ceux qui vous font comprendre à mots couverts que votre place n'est pas parmi les intellectuels, puisque, même si votre travail est de qualité, votre présumée faiblesse psychologique (commune, bien sûr, à toutes les femmes) vous rendra toujours moins forte, à niveau égal, que vos collègues hommes?
Je passe sur les arguments qui sont heureusement rares, mais qui existent toujours: si les femmes "n'éprouvent pas le besoin de penser" (sic), c'est parce qu'elles mettent au monde des enfants, tandis qu'un homme doit compenser cette incapacité biologique à mettre au monde par le travail intellectuel... Ou encore: une grande femme écrivain? C'est "une tête d'homme dans un corps de femme" (entendons par là: un monstre?). Et j'en passe...
Bref. Je suis contente d'être tombée sur ce blog, cela fait du bien de voir qu'il y a des personnes conscientes des difficultés toujours actuelles des femmes et de la persistance des clichés sexistes. Merci d'accepter mon "intrusion" sur votre blog et merci d'être là.

22. Le 21/07/2009, 12:45 par olympe

1 dent cassée et 4 jours d'interruption de travail ! nous avons décidé sur le blog derrière les chiffres de nous en tenir aux violences conjugales qui entrainent le décés, sinon il y en aurait des dizaines par jour et c'est infaisable.
l'article de libé est bien la preuve que les violences des femmes envers les hommes sont rares parceque si libé faisait un article chaque fois qu'un homme casse quelque chose à sa femme il ne parlerait plus que de ça.

23. Le 21/07/2009, 14:22 par Antisthène

Olympe, je ne doute pas un instant que je t'insupporte : je parle de faits, de documents, j'essaie de décrypter la réalité, avec un minimum de rationalité - et toi tu réponds par tous les poncifs de l'idéologie dominate, misandro-victimiste. Il y a là évidemment deux conceptions du monde inconciliables.

Il est donc inévitable que tu me censures, ce que je suis prêt à assumer, l'incommensurable impression de vacuité que dégagent tes billets n'étant nullement indispensable à mon existence.

24. Le 21/07/2009, 14:47 par olympe

antisthène, alors bon débarras.

25. Le 21/07/2009, 15:24 par milo

Antisthène: > p.6 "dans trois cas sur cinq, la violence ou la soumission affectent des personnages masculins"

mais ça n'est rien d'autre qu'un FANTASME typiquement MASCULIN (c'est pas pour rien que tu évoques le "porno" chic.)

Faut pas me la raconter...

26. Le 21/07/2009, 16:51 par Antisthène

@ Milo

La violence féminine est un fantasme de certains hommes masos (et non "typiquement masculin"), certes, ce qui ne la rend en rien légitime ni estimable lorsqu'elle est utilisée par la pub.

Ton propos est ambigu et dangereux : comme certaines femmes ont le même fantasme inversé, il pourrait légitimer la violence masculine dans la pub.

Mais tu n'en est pas à une contradiction près...

27. Le 21/07/2009, 17:09 par milo

- Derrière les chiffres
1 femme meurent tous les 2,5 jours en France tuée par son conjoint. derrière les chiffres, la réalité -

Le contexte Antisthène, le contexte fait que "la contradiction près" c'est toi qui la cultive, pas moi.

28. Le 21/07/2009, 21:08 par milo

> La violence féminine est un fantasme de certains hommes masos

Même ça c'est fallacieux dans le sens ou il ne s'agit pas tant de violence que l'on met en avant (on ne maltraite pas les femmes dans les pubs pour vendre des pots de yaourts), mais de Domination (et son corollaire en fin de chaîne: la Violence). C'est pourquoi ces fameuses pubs que tu mets en avant ne sont encores bel et bien qu'une affaire de fantasmes masculins d'une société bien Patriarcale (merci Valérie), qui se fait mousser en jouant sur l'inversion des jeux de Pouvoir.

29. Le 05/01/2010, 17:00 par Des Geeks et des lettres

Article intéressant ; je viens justement d’avoir une réflexion de ce genre sur mon blog : faut-il obligatoirement du sexe et de la violence pour faire vendre ? (http://bit.ly/6kCJj3)