En juin 2008, Mlle Bekkali se présente à la gendarmerie pour porter plainte contre son conjoint pour des faits de violences et de menaces qu’il reconnaîtra.

Trois jours plus tard, Mlle Bekkali se rend de nouveau à la brigade pour y déposer un certificat médical. Invitée à justifier de son identité, elle ne peut présenter qu’un titre de séjour caduc depuis janvier 2008. Malgré des démarches administratives en cours pour régulariser sa situation, elle est placée en garde à vue et transférée au centre de rétention de Lille. Elle sera expulsée le lendemain vers le Maroc munie seulement des affaires dont elle disposait en venant déposer son certificat médical.

C'est pour toutes les femmes comme elle que la CIMADE lance une campagne pour obtenir une véritable protection des femmes étrangères victimes de violences.

Elle demande notamment aux élu(e)s de s'engager à garantir l’application de la loi et améliorer les dispositifs législatifs existants. Les pratiques telles que les refus infondés d’enregistrement des dossiers, le maintien prolongé sous récépissés de demandes de titres de séjour, les procédures anormalement longues doivent cesser. Il est urgent de mettre un terme aux dysfonctionnements constatés dans les institutions et les administrations, notamment les préfectures.

Le site est ici, le dossier de presse avec un tas d'autres exemples qui font honte là.