Double lien
Par Olympe le lundi 5 septembre 2011, 22:02 - Lien permanent
Les employés peu aimables ( c'est à dire ceux qui deviennent désagréables selon les circonstances et notamment lorsqu'ils défendent leurs positions dans un conflit) sont mieux payés. C'est ce que vient de démontrer une très sérieuse étude américaine reprise ces derniers jours par la presse.
Les gentils gagneraient moins parcequ'ils contestent moins et font davantage de concessions. Par ailleurs dans certains milieux la compétitivité et l'agressivité sont valorisés.
De quoi rester songeuse sur les valeurs véhiculés dans nombre de milieux professionnels...
Mais cela ne concerne que les hommes, parceque pour les femmes la différence de salaire est bien plus réduite entre les peu aimables et les autres.
Cette étude permet d'objectiver un phénomène bien connu.
Si les femmes sont trop gentilles elles se font avoir (comme les hommes gentils) mais si elles deviennent plus agressives elles sont perçues comme arrogantes et leur entourage se trouve peu enclin à leur donner satisfaction comme il le font pour les hommes. Au contraire il les remettra à leur place. On attend en effet des femmes qu'elles soient souriantes et conciliantes.
Cela s'appelle un double lien : face on perd, pile aussi.
Commentaires
Comment dire?... c'est bien pratique, une fois encore, els clihés qu'on "colle" aux femmes dans le milieu professionnel... ça promet !! ;-)
de l'art d'être une bonne victime. assez victime. pas trop non plus sinon ça fait pitié c'est glauque. mais suffisamment quand même sinon on te ratera pas.
si c'était qu'au boulot...
(divorce pour voir tiens, les réactions sont merveilleuses aussi, double peine bonjour)
Je trouve vraiment navrant de vivre dans une société qui favorise (et valorise) l'agressivité en général. Dans quelle ambiance ça nous fait vivre, tous... Un ami, il y a quelques années, s'était vu proposer une promotion... à condition qu'il soit plus "teigneux" (avec ses subalternes, bien sûr!)
Justement, cette étude ne précise pas l'agressivité "envers qui". Car j'ai hélas assez souvent observé que ceux qui sont agressifs envers les faibles sont complaisants envers les forts, et qu'il existe aussi des gens (des fous?) qui sont amicaux et protecteurs envers les faibles et ne craignent pas de s'opposer aux forts en cas de besoin. Bien entendu, il existe des gens teigneux de façon générale. Mais qui de vous ne s'est pas surpris en train d'engueuler son môme alors qu'il avait dû s'écraser devant un supérieur?
Quant à la différence entre hommes et femmes... que dire, sinon que c'est "comme dab"? Le fait que la différence entre teigneuses et gentilles soit plus faible évoque simplement l'idée que les salaires féminins sont davantage laminés que ceux des hommes. On le savait, non?
il manque juste un paramètre dans cette étude, pour les hommes comme pour les femmes : négligeable ? c'est le niveau de compétence, ou la capacité d'innovation.
C'est bien une "étude" cohérente avec ce monde de paraître et seulement de com, de façade. Pour une entreprise, le plus important est l'idée qu'on apporte, le plus que cela va donner à l'entreprise - et beaucoup moins la façon dont on la présente (du moment qu'elle est exprimée clairement) : on peut espérer que c'est la vraie raison de la différence de salaire, omise par les chercheurs. Étonnant qu'ils n'aient pas pris comme critère les yeux bleus ou la longueur des cils !
Les êtres les plus créatifs, les plus inventifs ne sont pas forcément soucieux de garder un profil lisse et aimable ; alors que le sourire est la seule arme des personnalités moins originales.
Quant aux femmes particulièrement, preuve est faite (c'est bien la seule) qu'il ne leur suffit même pas d'avoir un comportement irréprochable... Tout (ou plutôt rien n') est bon pour justifier l'inégalité de salaires...
Si " double lien " est la traduction de l'anglais " double bind", je pense que la traduction la plus courante en est " double peine " (et l'article de la Tribune est totalement passé à côté de la signification de " Nice guys finish last " : il s'agit plutôt d'un adage sexuel :-) les " gentils gars " retardant leur orgasme jusqu'à celui de leur partenaire, au contraire des vilains égoïstes).
on n'y comprends plus rien. cqfd? que les femmes devraient aussi être récompensées de leur agressivité ou qu'il y a trop d'agressivité dans le monde du travail? que la lâcheté face à l'agressivité fait notre malheur ou qu'il faut être une brute pour réussir dans la vie? que les histoires qu'on raconte aux enfants c'est de la daube ou qu'il faut continuer à endormir les plus «moux»?
tant que j'y suis, ça m'aiderait aussi à comprendre, pourquoi «très sérieuse étude»? c'est de l'ironie? sinon, je ne vois pas pourquoi. à moins que ce ne soit la déformation que produit l'article qui s'en fait le relais. rien n'est défini, ni les definitions des catégories utilisées par l'étude («tendresse d'esprit» dit l'article du lien, ??????????) , ni les variables. rien ne permet de dire que c'est sérieux! on peut tirer n'importe quelle conclusion de l'article, on peut tout dire et son contraire.
de là à en faire une note féministe...
ou bien "injonction paradoxale"...
clem, le terme double lien est courramment utilisé en psycho, même si ce n'est pas une très bonne traduction. Injonction paradoxale est mieux c'est vrai.. et pour le reste certain journaux ont traduit par "emmerdeur" ce qui semble pas mal
imposture, il faudrait disposer de l'étude compléte mais de toute façon je ne lis pas suffisamment bien l'anglais pour pouvoir l'exploiter. très sérieuse étude ce n'est pas de l'ironie, et j'ai pris la peine de le préciser pour bien faire la différence avec les élucubrations d'un Stéphane Clerget (par exemple) qui n'ont rien de très sérieux. Sinon je me suis peut être mal exprimée mais l'article est suffisamment clair pour ne pas lui faire dire le contraire. On n'est pas sur un forum universitaire ici
Hors sujet, je te signale le "vite dit" de 9h15 de "Arrêt sur images". Sur l'autorité attribuée aux femmes, particulièrement aux professeurEs qui seraient trop nombreuses (mais non! mais si!) dans l'enseignement selon chépluki (un des bouffons qui continuent, inlassablement de nous "gouverner" avec une autorité jamais démentie).
Le lien, c'est ça: http://www.arretsurimages.net/vite-...
Et le bouffon, c'est "l'entourage" (héhé!) de qui vous savez.
82% de femmes dans l'enseignement primaire, et cette proportion augmente constamment, c'est peut être une bouffonnerie en effet.
Un peu d'équilibre ne serait pas mal venu, histoire que certains enfants puissent être en contact avec un homme de temps en temps. Cela n'a rien a voir avec l'autorité ou des qualités d'un sexe ou de l'autre c'est juste une question de construction.
La parité ne doit pas avoir de sexe, même si elle ne se situe pas a 50 % exactement on devrait definir des planchers ou plutôt des seuils d'alerte.
Les augmentations se négocient toujours en entreprise.
Pour ça , il faut bien sûr avoir un minimum de niak et d'agressivité, de combativité , d'insoumission , bref, ne pas se complaire en se contentant de sourire au boss.
Tout le contraire du tempérament féminin type: tempérament qui pousse souvent la femme a évoluer par la séduction et l'intrigue, plus que par sa créativité ou son audace.
Manque de pot, ça ne lui apporte que des problèmes mais pas d'augmentation.
La vie est mal faite....
Bien sur que c'est un problème que les femmes soient tellement majoritaires autour de nos enfants. Déjà que c'est souvent le cas dans les familles... Sauf que là, le problème est abordé par le plus petit bout d'une très désastreuse lorgnette. On pouvait difficilement faire pire comme entrée en matière. Va falloir ramer pour dépasser ça.
Je voudrais montrer mon admiration pour votre talent d'écriture et aussi la capacité de faire spectateur, le lire en entier à la fin. Je voudrais vraiment de lire plusieurs de vos blogs et de parler de mes opinions avec vous. Je serai votre visiteur fréquent, c'est certain.