Equal pay day avec le réseau BWP (invitation inside)
Par Olympe le mardi 23 avril 2013, 08:25 - Lien permanent
Organisé chaque année en France depuis 5 ans
par la Fédération Française BPW et ses clubs dans de nombreuses
villes de France, l'Equal Pay Day© est la journée de l'égalité salariale
hommes/femmes.
Les femmes gagnent 27% de moins que l'homme, elles doivent donc travailler 81 jours supplémentaires pour accéder au même salaire qu'un homme (base de 220 jours ouvrés). On peut donc considérer que nous sommes rémunérées à partir du 25 avril
C’est cette date que BPW©consacre à l’égalité salariale mais aussi à l’égalité dans l’accès des femmes aux responsabilités et aux évolutions de carrière, tant dans le public que dans le privé.
Vous êtes donc invités à venir échanger sur le thème de l'égalité
Jeudi 25 avril de 18H15 à 20H avec des étudiants, des partenaires sociaux, des politiques, des entreprises, des experts.
J'y serai, pour participer à la table ronde.
Mais il y aura aussi des animations prospectives et ludiques ! C'est à l'EDC, 70 galerie des Damiers - Paris La Défense 1 - 92415 Courbevoie







Commentaires
Le chiffre de 27 % ne tient pas compte des différences de durée du travail, du nombre d’heures supplémentaires, des primes, du secteur d’activité, de la taille de l’entreprise, du niveau hiérarchique, de l’ancienneté dans l’entreprises, de l’exercice ou non de fonction d’encadrement, etc. (je cite le billet d'En Aparté sur ce sujet http://www.en-aparte.com/2012/03/06...)
Il n'a donc pas beaucoup de sens. Vous même dans un billet de 2009 reconnaissiez que le chiffre véritable est de 10% (probablement moins).
Un exemple : je suis dans la fonction publique, dont les salaires progressent essentiellement à l'ancienneté et sont régis par les fameuses grilles. Il paraît difficile de légiférer davantage. Mon conjoint occupe un poste similaire, et gagne 36% de plus que moi : je suis à 80%, il a réussi à changer de grade (et donc de grille) en travaillant 60 h par semaine (ce qui ne me tentait pas particulièrement comme style de vie). J'ai des collègue-e-s qui gagnent aussi beaucoup plus que moi, toujours en bossant 60 h par semaine ...
Je pense au contraire que le chiffre de 27 % a du sens même si il y a derrière effectivement des jobs différents. Il a du sens car les femmes qui travaillent à temps partiel le font dans leur immense majorité de façon contrainte et qu'elles n'ont pas accès aux heures sup. Que pour l'immense majorité des femmes ne pas accèder à un niveau hiérarchique supérieur qui donne droit à un salaire supérieur n'est pas une question de choix personnel mais là encore une imposition externe ( manque de confiance envers les femmes, cooptation entre soi,...).
Que travailler 60 heures et plus par semaine, sauf si on est célibataire ce qui n'est pas le cas de votre mari signifie ne pas travailler à la maison et laisser à son conjoint le travail non rémunéré.
Dans l'éga pro, il est aussi question de reconsidérer le temps de travail rémunéré et le temps consacré à la famille, aux associations, à la citoyenneté, le vivre ensemble. C'est un changement de société pour faire référence au billet précédent sur F Héritier.
Autre point lié au temps de travail et au salaire :
J'ai dernièrement épluché le bilan social de mon établissement toujours avec l'oeil éga pro. En faisant la somme de toutes absences diverses et variées répertoriées et rapportant au % de femmes et d'hommes j'ai constaté que femmes et hommes étaient absents exactement le même temps. Pourtant seules les femmes prennent des congés maternité qui sont les congés les plus longs, il y a maitenant les congés paternité beaucoup plus courts et tous les hommes ne les prennent pas.
Donc compte tenu de ces congés liés à la parentalité (maternité et autres congés réservés aux mères) qui sont en grande majorité pris par les femmes, elles ne sont pas plus absentes. Bizarre. J'ai trouvé l'explication dans les heures sup qui sont mieux payées mais souvents faites de nuit sur appel pour un problème urgent ( je travaille dans l'industrie) et qui donnent droit à des repos compensateurs : c'est tout bénéf d'un côté du travail mieux payés d'un autre des repos compensateurs payés mais pas travaillés. Ce type d'heures est fait par les hommes car les femmes sont exclus des jobs permettant ce type de travail ou s'en excluent "elles mêmes" ( les guillements ne sont pas de trop) pour s'occuper de leurs enfants.
Elisa, 27 % des temps partiels sont considérés comme "subis'. On est donc très loin d'une "immense majorité". C'est un chiffre qui mélange pas mal de situations, notamment des jeunes des deux sexes qui doivent se contenter de petits boulots, etc.. D'autre part on ne sait pas grand chose des temps pleins "subis": je vois des femmes autour de moi s'inquiéter de pouvoir garder leur 80 % à l'occasion d'un changement d'emploi. Il faut aussi pouvoir se permettre le luxe de perdre 20% de son salaire.
Merci pour cet article, et pour celui mis en lien par Nathalie.
J'avoue prendre les chiffres avec des pincettes car il me paraît difficile de chiffrer de façon complètement objective les différences hommes/femmes.
Donc, sans rentrer dans les détails, il me semble que globalement, les femmes sont quand même moins riches que les hommes, y compris au sommet de l'État (http://blog.francetvinfo.fr/ladies-...).
Ça me laisse perplexe sur la façon dont notre société conditionne les hommes et les femmes...
Le jour où les femmes gagneront effectivement 27 % de moins que les hommes pour le même travail, les patrons n'embaucheront plus un seul homme. Il faut être un imbécile pour ne pas profiter d'une telle aubaine.
Tout à fait Pat. Les patrons sont si cupides que si les femmes étaient vraiment moins payées pour le même boulot, il est certain qu’ils n’embaucheraient plus qu’elles. Faire jusqu’à 27% d’économie sur la masse salariale, c’est inespéré.
Un autre facteur expliquant des salaires un peu plus élevés en moyenne pour les hommes est la dangerosité des postes qu’ils occupent. Ils bénéficient bien plus souvent que les femmes de primes de risque. Elles sont bien méritées semble-t-il car sur la période 2002-2004, 94% des décès au travail concernaient des hommes. Voir ici : http://www.anact.fr/web/actualite/e...
kolia kamarazof, nous n'irons pas jusqu’à demander l'égalité quand à la mortalité au travail. Il semble que les garçons tendent a prendre plus de risques dans beaucoup de domaines, ce qui peut aussi expliquer en partie une progression plus rapide (pour les survivants)
Les patrons sont stupides... ou alors ils préfèrent payer effectivement payer plus cher un employé qu'ils considèrent plus compétent (avec les femmes il y a toujours un doute...) et qui ne risque pas de les trahir en tombant enceinte...