C'est le titre du dossier du dernier numéro de Sciences Humaines.
En préambule Martine Fournier (dont l'article figure en intégralité sur le site) propose un point de vue assez différent de ce qu'on lit habituellement.

Après 2 siècles de combats les femmes ont connu une spectaculaire émancipation à partir des années 70. Non seulement elles maitrisent désormais leur destin biologique et ont des enfants si elles veulent, quand elles veulent mais elles ont progressivement investi toutes les filières du marché du travail.

Et si l'égalité reste encore dans de nombreux domaines un principe plus qu'une réalité, c'est un principe acquis que même ceux qui le bafouent jugent indiscutable.

Les jeunes générations ont en fait le sentiment qu'elles sont libres de choisir leur existence, leur carrière, leur manière de s'approprier leur corps . Et si l'auteure parle de post féminisme c'est qu'aujourd'hui fleurissent toute une diversité de modèles de femmes qui mènent des carrières brillantes tout en s'adonnant au tricot ou en participant à des concours de beauté.
C'est que les jeunes femmes d'aujourd'hui seraient "davantage attachées au choix de leur identité qu'à une stricte égalité des sexes".
Exit donc E Badinter tenante d'un féminsime égalitariste radical ou les tenantes des courants post-gender qui prônent une dé construction totale des genres.

La question est alors de savoir si les femmes restent d'éternelles victimes manipulées le patriarcat ayant troqué son masque contre celui d'un libéralisme aux dents longues ou si au contraire de "femmes objets" les femmes ne seraient pas devenues des "femmes sujets" qui doivent choisir ou assumer, tout comme les hommes d'ailleurs, leurs manières d'être au monde.

Un débat passionnant, et qui vole un peu plus haut à mon avis que celui qui porte sur les couches lavables.