L'éducation nationale aurait elle du mal à gérer les baisses d'effectifs enseignants ?
Par Olympe le vendredi 15 mai 2009, 06:29 - Lien permanent
L'une
de mes amies est institutrice. Sa petite dernière à 2,5 ans. Après son congé
maternité elle a repris à mi-temps et s'en trouve fort bien.
Mais dans son département il n'y a plus assez d'instits pour assurer toutes les classes et le rectorat refuse désormais la prolongation de son temps partiel au delà des 3 ans de sa fille. C'est la loi, un employeur a effectivement le droit de refuser les temps partiels.
Il semblerait qu'il y ait désormais de plus en plus de départements dans ce cas. Quelqu'un a-t-il des infos sur ce sujet ?
Une politique gagnante sur toute la ligne : elle va travailler plus pour gagner plus, elle ne sera pas éloignée trop longtemps du marché du travail ce qui risqurait de la désocialiser et ça permettra à un jeune de bénéficier plus longtemps du chômage.
Mais comme mon amie ne se rend pas compte de son bonheur, elle râle et s'inquiète pour sa tribu.
Bon, vous allez me dire ça fera une occasion pour que ce soit con conjoint qui prenne un temps partiel.
Sinon vous pouvez lire ce billet de Moushette qui raconte l'un des combats de sa vie
Commentaires
Il manque des enseignants, des surveillants partout
Une amis enseignante s'est vue refuser son temps partiel après 10 ans !!!!
Bonsoir,
En effet, ça n'a rien d'étonnant...
On voit des choses, dans l'éducation nationale : c'est sans doute un des endroits où les personnels sont les moins bien gérés...Une entreprise privée, à ce rythme, ferait faillite en deux mois...
Le problème n'est pas seulement le manque de personnel, mais aussi sa mauvaise gestion, selon moi...
CC
;-) merci !
MHF, angelita, CC ce ne serait donc pas un problème uniquement dans ce département ?
Moushette, je trouve que ton billet est un témoignage vraiment fort
On m'a envoyé des copies d'écran du site ANPE : des annonces pour recruter des enseignants du 1er degré, faut voir les conditions !
http://www.mattoug.net/annonces_emp...
En Belgique, l'enseignant à mi-temps se retrouvera un jour avec une demi-retraite. Par les temps qui courent, un temps plein assure mieux l'avenir, c'est le bon côté de la médaille.
Mais partout, la pénurie s'installe: des milliers d'enseignants terminent leur carrière autour de 2010.
Un article intéressant dans L'Observateur de l'OCDE:
http://www.observateurocde.org/news...
Le ministère veut gérer les personnels enseignants comme les employés d'une entreprise lucrative, seul le profit compte désormais...Alors, on supprime des postes et donc, on restreint les temps partiels...
Le problème, c'est que le mi-temps choisi des unes génère le mi-temps subit des autres, celles qui vont compenser, et aimeraient aussi un temps plein payé temps plein. Pas facile tout ça, les caprices des unes sont les supplices des autres
Sophie, trop fort les annonces ANPE. Finalement c'est bien vrai que les IUFM ne servent à rien !
Tania, dans le cas de mon ami, elle souhaite être à mi temps etNinon je ne vois pas en quoi c'est un caprice. Chacun devrait pouvoir organiser sa vie comme il l'entend et un employeur de la taille de l'education nationale devrait arriver à organiser ça.
Ink, c'est effectivement ce que j'ai compris et je trouve vraiment regrettable que l'Etat ne donne jamais l'exemple
Pas plus d'info là-dessus précisément.
Prof dans le secondaire, lorsque j'ai demandé un temps partiel en mars 2008 pour la rentrée 2008, il m'a été accordé sans problème tout comme les deux disponibilités pour convenance les deux années précédentes. Il semblerait que le rectorat de Versailles n'ait pas trop besoin de profs d'histoire-géo... mais leur réponse positive à chaque fois m'a soulagée, puisque j'avais demandé ces dispositions. En revanche, un collègue dans le même établissement demandait la même dispo que moi depuis des années, et ne l'a jamais eue. Ils avaient peut-être plus besoin de lui que de moi, ou bien mes arguments et mon dossier étaient-ils plus convaincants ? Parfois, je me demande aussi si les accords et refus ne sont pas joués à pile ou face...