La rue et nous
Par Olympe le lundi 24 septembre 2012, 14:18 - Lien permanent
Parmi les buzz de l'été il en est un qui était tout à fait inattendu. Celui, énorme, autour du documentaire filmé en caméra cachée à Bruxelles par une jeune femme, qui montrait le harcèlement auquel elle était quotidiennement confrontée dans son quartier.
Edifiant, il a pourtant donné lieu à une polémique sur un supposé racisme au motif que dans ce quartier ce sont surtout des hommes "allochtones" qui proférent des insultes. Vous pouvez lire sur ce point le billet de Polluxe et les débats qui s'en suivent en commentaires.
Il a surtout permis d'évoquer ce que toutes les femmes savent : La rue n'est pas toujours à nous.
Il y a le harcèlement dans les rues, il y la drague lourdingue, il y a aussi ce sentiment d'insécurité qui apparait dans certains endroits, à certaines heures, face à certaines silhouettes.
Des situations qui ont en commun de faire qu'on ne se sent pas libre de marcher ou bon nous semble, comme bon nous semble.
On aurait toutes des anecdotes, voire des incidents à raconter : le jogging qu'on n'ose pas faire seule, ou alors pas en dehors de lieux très fréquentés, le détour qu'on fait pour ne pas passer devant un certain café ou pour éviter une rue mal famée, la peur bleue qu'on a eu un soir en entendant des pas dans notre dos, la voiture qui s'est arrétée à notre hauteur le temps que ses occupants nous lancent quelques propos graveleux et le soulagement qu'on a ressenti quand elle a redémarré etc etc.
Ce qui me semble vraiment nouveau c'est une prise de conscience qui est en train de se faire, avec l'idée qu'il doit être possible de changer ça, que nous n'avons pas à le supporter sans rien dire.
Ici et là des actions prennent corps :
- Depuis quelques années déja les cours de self défense réservés aux femmes ont fait leur apparition, même si ce n'est pas à grande échelle.- Il y a ces marches exploratoires dont parle le site égalité-infos. Il s'agit, en groupe, d'explorer un quartier et d'identifier les endroits qui posent problèmes afin de s'y sentir plus à l'aise. Ces marches se sont multipliées à travers le monde et plusieurs ont eu lieu en banlieue parisienne.
- Marianne nous raconte aussi cette initiative de 2 jeunes femmes qui ont lancé sur facebook un évènement sous forme d'atelier d'autodéfense verbal. Il s'agissait simplement de s'entrainer collectivement à répondre du tac au tac aux agressions verbales. Succès incroyable !
Toutes ces démarches ont le même objectif : arrêter de baisser les yeux et raser les murs, en partageant nos expériences avec d'autres femmes, en apprenant quelques gestes qui nous donneront confiance.
En parler aussi à notre entourage, car il n'est pas certain que la plupart des hommes, qui ne sont ni des agresseurs, ni des harceleurs, ni même des dragueurs de rues se rendent compte à quel point nous prenons sur nous et gérons silencieusement ces petites gênes quotidiennes qui finissent par limiter ou compliquer nos déplacements.
Edit : je viens de voir que Agnès Giard a blogué sur un thème similaire aujourd'hui : femmes la nuit vous appartient aussi . Les grands esprits, tout ça....
Commentaires
Il y a un "cours de répartie anti-relous" de Bérangère Krief. dans cet article:
http://www.jolpress.com/article/com...
Ce reportage a fait scintiller beaucoup de pixels. C'est pénible d'affronter les réactions type "elle n'aurait pas du le faire, c'est maladroit, ça fait le jeu des racistes... Encore un truc pour stigmatiser les immigrés, sous couvert de féminisme..." Toutes proportion gardées, ça fait penser à la réaction de féministes comme Delphy à la création de "ni putes ni soumises" à l'époque où on commençait à parler des tournantes : "on veut dresser les filles contre leurs frères.
Il y a eu , aussi, ce contre reportage étonnant de cette journaliste qui prétend que si on est très gentille avec les hommes qui vous hèlent, si on leur répond sans les agresser, si on prend en compte leur problématique d'immigration, de chômage et de pauvreté, on s'en fait des amis, et que, avec ses méthodes, tout juste si Sofi Peeters ne l'a pas "bien cherché". (on a le reportage qu'on mérite)
http://www.comingout-info.be/2012/0...
J'ai assisté a une scènes de rue assez amusante, avec des adolescentes qui se défendaient. Elles étaient cinq ou six, et elles ont foncé vers les types qui les hélaient de la terrasse d'un café en leur balançant "ah ouais, tu me trouves bonne ? et toi t'es bon ? ben t'es pas beau en tout cas ! et qu'est-ce qui te prend d'appeler les filles comme ça ? T'as pas honte ? Tu te prends pour qui ? Elle t'a pas élevé ta mère ? elle fait le trottoir, et t'as pris ses habitudes ?Tu veux mon numéro, ah oui ? On peut venir chez toi ? tu nous le montreras, ton petit robinet ? non, t'oses pas, il est trop crade, trop riquiqui ? Allez, on se casse, pauvres minables !" Et les gens riaient... heureusement.
Oui c'est complètement écoeurant. Ces hommes mériteraient que leurs visages soient découverts, que leurs mères, leurs soeurs, leurs copines, leurs femmes voient comme ils se comportent ou se sont comportés. Mais comme pour le viol, le pire ne se passe pas dans la rue, il y a bien pire, sur le lieu de travail. Mon vécu, un collègue qui se permet des remarques perverses en permanence, je me lève pour adresser la parole à un collègue devant moi, étant derrière moi, il se permet des remarques graveleuse sur mon cul dans mon dos. Évidemment je me rends compte. Le pire, quand mon homme travaille occasionellement en CDD pour une semaine ou 2, il voit ça et ne peut rien dire parce-que c'est le seul boulot qu'il a.
Le pire, c'est que ce n'est pas un problème d'éducation ou de niveau social et intellectuel. Sur la video, on voit des banlieusards bas du plafond, mais je ne m'explique pas ce comportement de la part d'hommes censés être civilisés.
Bref, je vais être vulgaire, mais ça me fout vraiment la gerbe.
tellement vrai. Quand j'avais 18 ans, un homme a éjaculé sur moi dans le métro. Voilà, je l'ai dit. Ou plutôt, écrit. A chaque fois c'était ma honte, alors j'y allais de mon euphémisme pour le raconter. Mais c'était sa honte à lui.
ce que je voulais dire par cette confession soudaine, c'est qu'effectivement, il y en a marre, que la honte soit par nous, et qu'on baisse les yeux, à chaque fois qu'on craint l'attention inopportune, ou l'agression
Je n'avais pas du tout entendu parler de cette histoire merci pour ce très bonne article!
"J'ai assisté a une scènes de rue assez amusante, avec des adolescentes qui se défendaient. Elles étaient cinq ou six, et elles ont foncé vers les types qui les hélaient de la terrasse d'un café en leur balançant "ah ouais, tu me trouves bonne ? et toi t'es bon ? ben t'es pas beau en tout cas ! et qu'est-ce qui te prend d'appeler les filles comme ça ? T'as pas honte ? Tu te prends pour qui ? Elle t'a pas élevé ta mère ? elle fait le trottoir, et t'as pris ses habitudes ?Tu veux mon numéro, ah oui ? On peut venir chez toi ? tu nous le montreras, ton petit robinet ? non, t'oses pas, il est trop crade, trop riquiqui ? Allez, on se casse, pauvres minables !" Et les gens riaient... heureusement."
Et tous les garçons pas beaux ou avec des "petits zizis" sont très heureux d'être dans tous les cas des grosses merdes, sexistes ou non.
Quand les insultes sont tournées au féminin, ça vous gène ? Normal. Quand vous insulté quelqu'un sur un aspect physique, c'est comme un acte sexiste, mais en pire, puisque le mec qui te drague dans la rue doit avoir une sorte de confiance en lui dû au fait qu'il est beau et/ou qu'il en a une grosse. Du coup l'insulte il s'en fout, puisqu'elle est fausse, ce n'est qu'une moquerie sans consistance. Par contre le mec à coté qui n'a rien fait, il peut se relancer dans les complexes. Donc oui ils vous remercient de leur faire du mal, de la même façon que celle que vous combattez, mais en l'infligent encore aux mauvaises personnes. Et avant que vous rigoliez (trololol) oui je me sens viser, alors que je n'ai jamais de ma vie dit "bonne", "meuf", etc.
Thom: ça vous gêne donc tant qu'il y ait des gamines qui choisissent la défense sur le mode du tac au tac, au lieu de baisser les yeux, raser les murs et éviter le quartier ?
Très intéressant ! Et je te confirme que j'ai peur du faire du jogging toute seule dans des endoits un peu isolés (bords de la Seine) et que j'ai suivi un cours de self defense...
@Thom : je ne comprends pas bien ton message. Il est vrai que les insultes sur le physique, ca ne vole pas très haut, mais le but ici est juste de blesser dans leur orgueil ces types si certains d'être des tombeurs. Ce n'est pas la même chose que si elles avaient insulté quelqu'un au hasard parce qu'elles le trouvent moche - ce que beaucoup d'ados, filles et garcons, font par ailleurs... Ce n'est pas sans raison qu'on appelle ca l'âge bête ;) Mais ici, elles ne font que rendre à quelques emmerdeurs la monnaie de leur pièce en les humiliant en public. Pas de raison pour qui que ce soit d'autre de se sentir visé.
Fabien : Une insulte non réaliste ne touche pas, jamais. Par contre un mec qui a un complexe, et qui entend les filles se foutre d'autres mecs sur ce points là ne risque pas de gagner en assurance. (et c'est vrai dans l'autre sens aussi bien sur)
Xtinette : le tac au tac, c'est pour les gens qui ne réfléchissent pas. Pourquoi pas leur dire qu'ils sont bêtes, irrespectueux, qu'ils ne font que faire du mal plutôt que d'insulter dans le vide en ne blessant que les gens les plus fragiles ? En gros pourquoi ne pas juger leur comportement plutôt que de faire des généralités idiote sur un point qu'ils ne maitrisent pas (le physique). Surtout que comme je le disais, c'est surement faux, donc la cible direct n'en a rien a cogner.
Thom: mais justement, ceux qui ne harcèlent pas les filles n'ont pas à se sentir visés quand des filles harcelées répondent du tac au tac ! Ils pourraient en retirer des complexes ? J'ai envie de dire qu'ils pourraient rire avec les filles et leur manifester un peu de soutien, s'ils sont choqués, non ?
Je trouve ça assez extraordinaire: des hommes sont là, insultants, des filles leur répondent du tac au tac, et ce sont ces filles qu'on critique de traumatiser de pauvres chous ultrasensibles ? C'est exactement l'argumentaire développé dans le contre-reportage dont je donne le lien plus haut : si les filles étaient un peu plus gentilles, les hommes seraient moins méchants. La journaliste, d'ailleurs, va le plus loin possible dans les exemples: elle se fait voler son appareil photo à la fin du reportage et conclut que, ben, c'est normal, quand on fait ce genre de reportage de rues, il faut s'y attendre, pas de quoi critiquer des hommes victimes de la pauvreté en grand désarroi, et en butte à tous les racismes. Sympa pour ceux qui sont honnêtes, limite si leur honnêteté ne fait pas figure d'anomalie.
Je crois que c'est au contraire une excellente méthode de défense en public, si on a l'assurance pour l'utiliser: appeler la foule à témoin en se moquant des types qui te balancent des vannes lourdingues ou pire encore. Leur faire honte, si possible. Les ridiculiser. Se préparer quelques réparties d'avance, en discuter avec ses filles, tout en prêchant la prudence. On ne discute pas gentiment avec quelqu'un qui te lance "eh, t'as pas envie de me sucer ?" ou "casse-toi, boudin".
Je ne sais pas si les cours de krav maga peuvent être utiles à la joggueuse solitaire qui se fait choper par un type bien baraqué, et encore moins par deux types.
On ne discute pas avec quelqu'un qui dit "casse-toi boudin". Mais on évite de faire une généralité de merde qui ne l'affectera pas.
"J'ai envie de dire qu'ils pourraient rire avec les filles et leur manifester un peu de soutien, s'ils sont choqués, non ?" hahaha il est moche et il a une petite bite, alors qu'il se tape toutes les filles qu'il veut et qu'en faite c'est moi qui suis moche ! Y'a vraiment de quoi rire.
Exemple : si, puisque tu ne veux pas comprendre à quel point il est idiot et méchant d'insulter de cette façon, je te traite de blonde (alors que tu ne l'es pas, que cette insulte est débile et sans intérêt et prouvant me débilité), à qui je fais du mal ? Tu es brune ? tu n'en a donc rien à foutre (en exceptant le fait que les insultes contre les blondes sont finalement des insultes contres les femmes), par contre toutes les blondes autour de toi peuvent se dire "hé allé c'est encore pour ma gueule". Selon toi elle vont se rouler par terre genre "trololol il l'a traité de blonde!!!".
Intelligence compassion respect, ça s'apprend, il faut essayer de comprendre les autres, et de ne pas suivre la voie de la facilité !
"Intelligence compassion respect, ça s'apprend, il faut essayer de comprendre les autres, et de ne pas suivre la voie de la facilité !"
J'avoue que je ne sais plus quoi répondre, et je ne répondrai plus rien.
Le harcèlement dans la rue a de beaux jours devant lui, avec ce type de respect et de compassion.
Je suggère à chaque femme insultée de rabattre les pans de son voile (et d'allonger ses jupes) et penser très fort "pardonnez leur, Seigneur, ils ne savent pas ce qu'ils font" et surtout, surtout, de ne rien dire qui puisse chagriner les hommes, ou pire encore, les blesser dans leur fierté.
Olympe ne répond pas, ne dit rien ?
Très chouette article! Merci!
Non le harcèlement doit être combattu. Ne me faites pas dire n'importe quoi.
Je dis qu'il est au moins aussi con de se défendre sur le physique. Les arguments physiques sont comme la violence, l'argument de ceux qui n'ont rien à dire. C'est méchant, c'est faux et ça rate sa cible, blessant d'autres personnes.
Comme je l'ai déjà dit, pourquoi ne pas attaquer sur les choix et l'intelligence (ce à quoi les individus peuvent quelque chose) ?
"chagriner les hommes, ou pire encore, les blesser dans leur fierté." Vous mettez la fierté là ou ça vous arrange : les critères physiques sont superficiels, c'est donc de l'orgueil. La fierté c'est réussir à franchir une étape, c'est aider un ami, c'est apprendre quelque chose d'utile à quelqu'un, c'est ne pas changer d'avis toutes les 30 secondes. Donc oui, blesser dans la fierté fait mal, donc faisons attention avec ça.
Et ce que je dit s'applique aux deux sexes, pas d'insultes sur le physique, pas d'insultes sur les choses auxquelles la personne ne peux rien. Quand on me traite de crétin je me demande pourquoi, quand on me dit que je suis moche je n'y peux rien.
Franchement Thom, je ne sais pas d'où tu tiens qu'une insulte doit être réaliste pour être blessante. Si c'était le cas, quasiment personne ne se vexerait de l'insulte "fils de pute" par exemple. Dans la situation que décrit Suzanne, les hommes en question se font publiquement insulter par un groupe d'ados et ça fait rire les témoins. La situation est humiliante pour ces hommes indépendamment du contenu des insultes, et c'est bien le but de la manœuvre. Maintenant si tu te sens personnellement visé parce que tu as des complexes, je suis désolé mais c'est ton problème.
Donc puisque c'est mon problème, vous vous permettez d'insulter des gens qui ne vous ont rien faits. C'est vous qui créez et transmettez ces complexes. Vous ne voulez pas aussi accepter la nudité des femmes dans les but, les corps objets, les dictats de la beauté et du corp parfait pendant que vous y êtes ?
Je n'est pas dit qu'elle devait être réaliste pour être blessante, j'ai dit que vous devriez vous rendre compte que vous êtes aussi mauvais qu'eux.
Vous connaissez les victimes collatérales ? principe guerrier, stupide, patriarcal que vous mettez tellement bien en œuvre que je vais aller me battre pour l'égalité des sexes, des hommes et des femmes, de gens en général sans la bande de gros cons insensibles que vous êtes, qui créez les complexes chez les gens au nom d'une seule cause : votre nombril.
Moi quand un mec me colle un baffe, je ne tape pas sur son voisin pour me venger. Vous ne valez pas mieux qu'eux.
J'ai décrit la scène suivante:
"Elles étaient cinq ou six, et elles ont foncé vers les types qui les hélaient de la terrasse d'un café"
Elles n'ont pas insulté cent types qui n'avaient rien fait à la cantonade, justement. Une grosse partie de ceux qui n'avaient rien fait, et les femmes présentes, RIAIENT et c'est ce rire qui vous indispose, en réalité.
Votre réaction est d'une mauvaise foi exceptionnelle, et illustre très bien l'objet de ce billet, hélas.
La mauvaise foi est partagée, vous ne voulez pas admettre que votre action peut faire du mal.
Peut-être que dans 20ans, quand une association commencera à combattre ce genre de dérapages assumés, vous pourrez comprendre, mais il est tellement plus simple de nier un nouveau problème.
Contrairement à vous, moi je vois que votre cause est noble (et je la défend aussi, différemment), je critique le moyen mis en œuvre, pas le but.
Vous, vous ne voyez RIEN, ce n'est pas votre problème.
Répondre du tac au tac c'est bien, malheureusement tout le monde n'a pas de la répartie, cette idée de faire des ateliers est d'autant meilleure.
Et tant qu'à faire, on peut alors réfléchir sur le contenu des insultes qu'on va renvoyer aux mecs lourds, parce que les filles en question, elles ont bien traité le macho de fils de pute, pas de fils de gigolo.
(bon après sur le débat je pense que c'est une question d'efficacité et de pragmatisme. vaut mieux être en mesure de répondre, même si ce n'est pas très recherché, que de fermer sa gueule et de s'en prendre sans réagir. Mais si on peut éviter les dégâts collatéraux sur la mère du type qui a peut-être mal élevé son gamin mais qui ne méritait pas tant, et d'entretenir l'esprit "le meilleur, c'est celui qu'à la plus grosse", c'est encore mieux.)
Le mardi 25 septembre 2012, 13:22 par Thom : Une insulte non réaliste ne touche pas, jamais.
Le mercredi 26 septembre 2012, 12:07 par Thom : Je n'est pas dit qu'elle devait être réaliste pour être blessante.
Bon du coup, je crois que je vais me contenter d'un http://i0.kym-cdn.com/entries/icons...
On va peut être arrêter la non ? En tout cas je trouve que vous êtes bien exigeant avec les filles Thomas. Elles se font insulter alors quelles n'ont rien demandé et devraient prendre des gants dans la façon de répondre ?? Il n'y a vraiment qu'aux femmes qu'on ose demander une chose pareille. Parceque en réalité elles font comme elles peuvent . Et si vous êtes présent , même si vous n'avez rien dit vous êtes complices et même participant muet puisqu'ils font ça aussi pour la galerie .
Dans une société idéale personne n'insulterait personne mais nous n'y sommes pas et pour l'instant on ne voit pas qui vole au secours de ces jeunes femmes . Les leçons de morale c'est mieux quand on a déjà soi même fait quelque chose pour sur ça change
De toute façon c'est toujours notre faute, non? Quand j'ai eu le réflexe de gifler l'homme qui m'a agrippé les seins dans la rue, qu'il m'a bousculée et que du coup en tombant ma clavicule s'est cassée, la réaction de tout le monde (même mon père) a été de me traiter d'idiote. En gros c'était ma faute que je me retrouvais à l'hosto. J'ai bien retenu la leçon, ça m'est arrivé encore 2-3 fois, je ne réagis plus, les hommes peuvent me tripoter les seins dans la rue en me croisant, je ne me retourne plus, ni pour gifler, ni pour insulter. C'est bien comme ça, hein, Thom? Comme ça je risque pas de vexer un complexé pathologique en traitant celui qui vient de m'agresser sexuellement de "petite bite", par exemple. C'est ça une bonne fifille. Celle qui laisse faire et la ferme.
Dans tous les cas la victime a tort, j'ai toujours sur le coeur le "proces" de DSK où Nafissatou Diallo s'est retrouvé doublement victime.
Comment ne pas qualifier de viol un rapport sexuel brutal de courte durée non tarifé entre deux personnes qui ne se connaissent pas et dont les conséquences traumatiques sont constatés par un médécin. DSK a reconnu le rapport sexuel.
Mais non!!! Nafissatou Diallo a été trainée dans la boue, sa parole complétement discréditée et elle avec par un homme puissant et possédant beaucoup d'argent.
Fabien : un point pour vous, je me relirai.
Mélisande : Vous défendre est votre droit, comme je le dit, vous ne voulez pas comprendre que vous faites exactement comme les pub qui mettent des femmes maigres et des dictats de la beauté etc. Vous créez des complexes là où il ne devrait pas y en avoir.
Moi ça ne me viendrait jamais, mais jamais à l'idée de critiquer quelqu'un sur le physique, même en situation de crise, de danger. ça ne fait juste pas partie de moi, c'est impossible.
Maintenant j'ai compris que vous en êtes fier c'est bon, contrairement à vous je réfléchis à ce que vous me dites, et je sais bien que c'est une arme de défense comme une autre. je ne l'accepterai jamais, et je trouve ça improductif.
Si vous pensez qu'un con est con parce qu’il est moche, "c'est votre problème" comme on me l'a dit précédemment, moi je préfère lui dire qu'il est con.
"Si vous pensez qu'un con est con parce qu’il est moche, "c'est votre problème" comme on me l'a dit précédemment, moi je préfère lui dire qu'il est con."
Ah oui, mais alors là Thom, où sont votre "compassion respect empathie", non parce que traiter quelqu'un de con c'est le traiter de sexe féminin, et là, toutes les femmes présentent vont se sentir visées explicitement, parce qu'elles en ont un de con justement! Donc vous insultez toutes les femmes et vous les rabaissées, humiliées gratuitement, au lieu de vous en prendre à la personne qui est stupide en la traitant de débile par exemple...
Est-ce que cet exemple par l'absurde vous met le nez dans votre... mauvaise foi pathologique ou bien est-ce que vous avez encore des contorsions rhétoriques sous le manteau à produire pour défendre votre point de vue inepte?
Vous êtes un magnifique troll qui arrive à pourrir entièrement un fil de commentaires pour le recentrer sur votre petite personne qui apparemment est très très malheureuse dans la vie car homme, pas très séduisant, affligé d'un petit sexe et que donc, il ne faudrait jamais faire mention de ses caractéristiques en les ridiculisant pour qualifié qui que ce soit, car c'est une insulte envers vous et les autres pauvres hommes qui sont comme vous... Allez consulter!
Donc si vous voulez que les femmes n'utilisent pas le terme "petite bite" comme insulte, ou traite un homme de laideron, commencez donc par ne pas utiliser le mot con comme une insulte, après on reparlera des leçons de morales que vous vous croyez légitime de donner. Pat non?
"Moi ça ne me viendrait jamais, mais jamais à l'idée de critiquer quelqu'un sur le physique, même en situation de crise, de danger. ça ne fait juste pas partie de moi, c'est impossible."
Je suppose que tu peux témoigner parce qu'en fait tu es une femme et malgré le fait que TOUS les jours tu te fasses insulter tu restes stoïque et compassionnel? Ou tu as des reparties ne portant pas sur le physique? Quelles sont-elles? Nous serions tous ravis de les avoir pour nous défendre. Et déjà oublie le "c'est pas bien de dire ça vous me faites du mal" parce que c'est justement ce qu'ILS VEULENT, ils seraient ravis de l'entendre.
Ok ok j'abandonne. Pour le "con" vous avez tout à fait raison.
Je n'avais ni l'intention de troller ni de tout faire tourner autour de moi, excusez-moi. Je ne suis pas non plus de mauvaise foi dans le sens où j'estime vraiment que vous tapez à côté, et que vous jouez le jeu de ceux que vous combattez.
Je n'ai pas de preuve, mais j'agis au mieux autour pour que les femmes n'aient pas à se sentir pas comme des morceaux de viande, et contre toutes (toutes) les tyrannies de la société à propos physique.
Je ne suis pas non plus capable de donner des cours de répartie.
pour revenir à la vidéo, ce que je trouve frappant, c'est à quel point on sent que les remarques faites à cette jeune fille n'ont pas pour but de la séduire, même maladroitement, mais bien de la remettre à sa place, de l'humilier. Et franchement, c'est souvent comme cela que j'ai vécu ce genre de remarques par le passé (à un certain âge, ces sales types vous ciblent quand même moins, ou alors c'est la poussette qui aide).
hé bien voilà, quelqu'un en a déjà parlé très bien ici:
http://leplus.nouvelobs.com/contrib...