Le Journal de moi enceinte
Par Olympe le lundi 11 juin 2012, 19:00 - Lien permanent
Muriel dont vous trouverez le blog, ICI m'a offert son livre. Je crois que j'aurais adoré quand j'attendais des enfants.
Mon avis n'étant pas vraiment pertinent, vous pouvez vous en référer à ce que disent les vendredis intellos : " si vous chercher un livre qui vous parle grossesse sans vous prendre pour des jambon, c’est celui-ci qu’il vous faut."
Commentaires
Mais pourquoi tout ce rose ?
Peso j'aime bien le rose . Mon sac à main en est plein à commencer par la coque de l'iPhone
Merci beaucoup Olympe !
J'aime le rose aussi, comme beaucoup d'autres couleurs, et j'espère que mon livre est jugé sur son fond plutôt que sur la couleur de sa couverture !
;-)
Merci encore Olympe, très heureuse et flattée qu'il t'ai plu !
Attention, commentaire grognon, filles roses hypersensibles s'abstenir.
J'ai cliqué sur le lien "les vendredis intellos". Bon sang, l'orthographe... Ni l'auteur ni ses commentatrices n'ont entendu parler de l'accord de l'adjectif, ou du passé composé... Oui, je sais. Pas beau de critiquer sur la forme, c'est rance, aigre, vieux. Faut parler du fond. Ben le fond.... ça parle vraiment davantage de comparer la taille d'un embryon, d'un fœtus, à un grain de riz, à une canette de soda, plutôt que de la donner en centimètres ? Les femmes sont idiotes et incapables d'abstraction, c'est ça ? Il faut leur parler avec des petites zimages sinon ça l'fait pas ? Mais il est où, le féminisme ? On navigue d'un commentaire dysorthographique neuneu à un article sponsorisé sur les couches-culotte et un sondage débile pour savoir si tu préfères le bébé pub gars ou le bébé pub fille, ce à quoi l'auteur répond évidemment qu'elle préfère la fille, choix féminin ou féministe, je ne sais même plus, à fond le power girl. Oh, je sais, on va répondre "et la légèreté, le subtil, le pas sérieux, bla bla bla..." Mais quand on invoque ces arguments (le fameux humour au deuxième degré) pour parler de pub sexiste, on encourt des reproches gravedingues. Ce type de blog féminin, c'est comme la presse féminine. De la bouillie sexiste dans de la dentelle rose.
Suzanne, pour l'orthographe je n'ai pas d'avis. et je trouve que les vendredis intellos plutôt intéressants comme blog, abordant les questions d'élevage des enfants et de parentalité de façon plus approfondies que la plupart des magazines. on ne peut pas dire qu'il soit féministe effectivement, mais il n'est généralement pas sexiste et je ne vois pas en quoi le fait d'adopter un ton léger serait sexiste.
sinon personne ne prendrait jamais au sérieux tous ces hommes qui parlent foot à longueur de journées parceque parler embryon même en le comparant à un grain de riz c'est quand même autre chose que parler ballon non ?
J'ai voulu faire court avec cette question sur le rose, mais manifestement il faut que je développe. Muriel Ighmouracène/Mère Bordel, il n'y a pas que la couleur de la couverture qui me pose problème, chaque détail perceptible de votre couverture est un cliché sexiste. la couverture de ce bouquin me hurle de partout que les hommes viennent de Mars et les femmes de Venus.
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Pourquoi je ne parlerais de grossesse qu'avec mes copines, pourquoi pas mes copains ? Pourquoi je n'en parlerait pas aussi avec le père !? Quels sont ces livres que je suis sensé avoir lu et qui ne me disent pas la vérité que vous me promettez Muriel Ighmouracène/Mère Bordel ?
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Pourquoi la dame sur le dessin semble inquiète de savoir si les petits pieds seront rose ou bleu ? Pourquoi être inquiète de ceci ? Pourquoi commencer par cette question ? (centrale et présente deux fois sur l'image, en dessin et par écrit à coté). Les avortements sélectifs des filles commencent à apparaitre aussi en Europe et plus seulement en Asie, il serait temps de réfléchie à ce besoin de savoir le sexe des fœtus plutôt que bêtement refaire le coup de cette question vulgaire, banale, traditionnelle et manifestement nocive aux femmes.
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Pourquoi le "de moi" du titre est encore plus rose que le reste du titre et souligné deux fois en rose sur fond rose ? Pourquoi pas "nous, enceintes" avec un couple qui tiendrait un journal ? Muriel Ighmouracène/Mère Bordel fait elle les bébés toute seule ? Si Muriel Ighmouracène/Mère Bordel aime toutes les couleur, pourquoi cette dominance si lourde d'une seule si fortement connoté lorsqu'elle est associé au féminin ? Le père est encore exclue du domaine de l'enfance par tous ces signaux, comment s’étonné ensuite de son absence d'engagement.
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Le rose en 2012, ca veut dire "interdit aux hommes hétéros, domaine réservé de Barbie et des princesses Disney & Co". Promenez vous dans un magasin de jouets si vous ne me croyez pas. C'est un code qu'on enfonce brutalement dans la tête des gens depuis une petite trentaine d'années à grand renfort de marketing et pour t'avoir lu Olympe sur la question du conditionnement, j'ai du mal à comprendre ta réponse "naïve" à ma remarque. Du rose à l'occasion je ne suis pas contre, tu porte le sac que tu veux, mais tout ce rose, en rose sur rose souligné en rose c'est flippant, je ne suis pas un produit Mattel. Si je suis enceinte, il me semble que je suis déjà largement informé d'être une femme.
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Je remarque aussi le réveille-matin avec la mention "l'horloge biologique à sonné". Cela aussi me dérange, même si par bonheur l'horloge n'est pas rose. Cette phrase sous entend que "moi, enceinte" ne l'est pas par choix ou désir, mais pas nécessité biologique, par instinct. En somme ceci sous entend que je suis un animal soumis à ma nature de femelle. Le concept d'"horloge biologique" est lourd de connotation naturalistes et n'a aucune valeur scientifique. Et ramener les femmes à l'animalité c'est encore un moyen de justifié la discrimination qu'elles subissent. Pourquoi en parler encore en 2012 ? Quel intérêt d'évoqué cette sois-disant horloge ? Les femmes qui n'ont pas d'enfants sont elles des malades de "l'horloge biologique" ? Ont elles une déficience pour Muriel Ighmouracène/Mère Bordel ?
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Dans ce seul visuel, et avec la faible résolution de l'image, je trouve déjà quantité de gros clichés sexistes et/ou patriarcaux. Sur une seule image dont je ne distingue même pas la totalité, c'est préoccupant.
"Moi, enceinte" en 2012, j'aimerais bien qu'on m'aide à impliquer le géniteur plutôt qu'a l'exclure.
J'aimerais bien qu'on insulte pas mes copines, mes copains et mes choix de lectures.
J'aimerais bien qu'on ne nie pas mon humanité en faisant de moi une esclave de je ne sais quel instinct maternel/de reproduction.
J'aimerais bien aussi qu'on me parle comme à une adulte et pas une ado qui met des cœurs partout dans son cahier d'écolière.
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Pour ta remarque sur le foot Olympe, je ne comprend pas trop ta comparaison. Le foot est un domaine hautement sexiste, raciste, corrompu, violent, discriminatoire et j'en passe. Je n'ai jamais pris au sérieux une personne qui me parle de foot pour le foot, que ca soit un homme ou une femme d'ailleurs et je les évite autant que je peu. Le foot malgré son coté dégueulasse, c'est un jeu, c'est frivole, pas la grossesse. Je déteste qu'on me parle comme à une idiote, et particulièrement quant le sujet est sérieux. La grossesse c'est sérieux, c'est un moment critique pour les femmes. L'éducation patriarcale fait croire aux filles dès l'enfance que c'est un moment de pur bonheur (retournez dans un magasin de jouet si vous ne me croyez pas) alors que c'est malheureusement le moment ou se fixe beaucoup des discriminations (mauvais traitements par le corps médical, violences conjugales qui commencent souvent pendant la grossesse, plafond de verre, baisse des retraites, non partage des tâches domestiques...). Je ne t'apprend rien de ces choses, je les ai lus aussi chez toi Olympe. La grossesse et la maternité sont presque toujours montré aux femmes sous un jour fantasmé, avec du rose, du glamour et des petits cœurs alors que c'est loin de n'être que ca et on entend très rarement un autre son de cloche.
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Peut être que ce visuel est une arnaque de Larousse, peut être que Muriel Ighmouracène/Mère Bordel devrait leur faire un procès pour atteinte au droit moral ou publicité mensongère, parce que la couv est effrayante d'un point de vue féministe. Je précise tout de même que je n’achèterait pas ce livre pour vérifié s'il est conforme ou pas à sa publicité. Il y a certainement des livres encore plus sexistes sur ce sujet que celui là, mais je ne comprend pas ce que celui ci a à voire avec le féminisme. Je sais bien Olympe que c'est ton blog et que tu est libre d'y promouvoir ce qui te chante, mais as tu ouvert ce livre ? Parce qu'a voir la couverture tout me semble en contradiction avec ce que j'ai pu lire de toi.
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Bon c'est très long comme réponse. mais en résumé ca donnait "Mais pourquoi tout ce rose ?"
Suzanne, je ne vais pas prendre le temps de lire ton long commentaire, car je ne l'ai pas, je me suis contentée de la diagonale, intro, conclusion.
En effet, je n'ai choisi ni le titre ni la couverture, et si tu crois que ça se déroule autrement dans le monde de l'édition pour un premier ouvrage, tu es bien naïve.
La finalité d'un livre est d'être vendue, le mien ne fait pas exception à la règle, je suppose donc que c'est dans cet objectif qu'ont été choisis ces attributs.
Par contre, ce qui est 100% moi est à l'intérieur, ça s'appelle le contenu, et c'est ce à quoi tu sembles refuser de t'intéresser. On peut donc dire que ton jugement est nul et non avenu tant il est superficiel.
Quant au féminisme, il ne me semble pas qu'il n'y ait qu'une façon de le concevoir, je vais donc conserver ma conception et ma pratique.
Olympe a relayé un petit mot sur mon livre car je le lui ai offert, et il lui a sans doute plu, mais celui-ci ne se revendique pas comme un ouvrage féministe, ce qui pourrait justifier ta réaction qui me paraît bien disproportionnée.
Par contre le ton est différent de ce que l'on trouve habituellement car authentique, tout simplement.
J'ai lu en diagonale une critique de mon blog, je ne vais pas te répondre après presque 400 articles sur les 2 que tu as lus, c'est sans intérêt et je n'ai rien à me prouver, mon estime de moi est intacte, merci, sans doute parce que j'ai été élevée au même rang que les frères, n'est-ce pas ?
Et parlons de féminisme, tiens : si certaines n'étaient pas les premières à critiquer vertement leurs contemporaines plutôt que d'énoncer leur opinion avec respect et absence de jugement, il me semble que c'est une cause qui avancerait bien plus vite et plus efficacement, mais ces deux préceptes me semblent être la base de tout, c'est ma croyance profonde.
Je ne prendrais pas le temps de continuer cet échange, tout simplement parce que je ne l'ai pas d'une part, mais parce que je ne vois pas l'intérêt d'echanger avec une personne qui a elle tant de temps à consacrer à la critique d'un livre qu'elle n'a pas lu et qu'elle ne compte pas lire.
Les apparences sont parfois trompeuses, n'est-ce pas ?
Aujourd'hui, je me sens profondément féministe car je réalise à quel point j'ai plus envie de défendre les femmes telles qu'elles sont que des causes qui me prendraient tellement la tête qu'elles m'eloigneraient du chemin pour lesquelles je les ai épousées - les causes, bien entendu - au départ.
Belle continuation à toi sur le chemin qui est le tien !
J'interviens rapidement pour répondre à Suzanne à propos des Vendredis Intellos dont je ne suis pas l'auteur (puisque c'est un blog participatif, comportant donc de très nombreux auteurs) mais seulement l'instigatrice. Effectivement la ligne de publication de ce blog ne se revendique pas comme "féministe", et j'ai volontairement choisi de ne pas corriger les fautes d'orthographe des contributeurs (même si je les rappelle à l'ordre régulièrement)... le but de ce blog est de permettre à tous, hommes, femmes, parents et non parents de prendre position sur les questions d'éducation (qui sont affaire de tous!) via les livres...c'est donc avant tout une démarche d'éducation populaire, farouchement attachée à la tolérance et au droit à tous à faire fonctionner ses neurones... il n'est donc pas parfait et ne le sera probablement pas avant longtemps... et bien entendu, tu es, comme chacun-e, la bienvenue pour contribuer à élever le débat..!
Merci Olympe de ton soutien!!!
Quant à Mère Bordel, je n'ai pas encore eu le temps de me plonger dans son bouquin mais j'ai hâte de le découvrir: la légèreté et l'humour sont denrées rares face aux normes et à la culpabilité en matière de maternité!!!
Mère Bordel, Olympe, Mme Déjantée, apparemment vous confondez Suzanne (qui ne fait pas de faute d'orthographe) et Félicie (qui en fait une tonne).
Et sinon, je suis assez d'accord avec les remarques de Suzanne et Félicie. La couverture et les dessins de ce livre (que j'ai pourtant acheté et lu) ont failli me faire vomir mon utérus. Quant au contenu, il m'a considérablement déçue, car il est loin de tenir les promesses de Muriel Ighmouracene et nous ressort exactement les mêmes âneries que n'importe quel bouquin de grossesse pour truffes. Mais effectivement, c'est un témoignage "authentique", du moins dans une certaine mesure, ce qui a dû être intéressant à publier pour l'auteure, même si ça ne l'est pas forcément pour les lectrices.
Je déteste me sentir prise pour une conne quand je feuillète un bouquin sur la grossesse, me sentir embrigadée de force dans une vision clichée de la femme enceinte futile qui ne se préoccupe que d'élargir l'horizon de son unique préoccupation (le shopping) avec la lauette et le matériel de puériculture. Je déteste les petits encarts spécial sottes du genre : "les astuces de grand-mères pour deviner le sexe", ou encore "quel caractère pour quel prénom", voire même "le régime pour avoir une fille/un garçon". Je suis attérée de voir qu'on trouve encore ce genre de trucs dans des livres soit disant sérieux et fortement plebiscités par les jeunes (futures-)mamans. Et sans aller jusqu'à ces extrêmes, beaucoup d'autres choses me choquent dans ces livres.
Malheureusement, j'ai constaté à regret que le livre de muriel Ighmouracene ne faisait pas exception. Ceci dit je l'avais surtout acheté parce que je pensais y trouver un ton légèrement différend, un ton qu'effectivement on ne trouve pas trop chez les copines et certainement pas dans les autres livres, mais malheureusement, grand public et Editions Larousse obligent, le ton "authentique" propre à Muriel Ighmouracene a été fortement édulcoré. Il ne reste donc rien, si ce n'est le petit plaisir qu'auront sans doute trouvé la plupart des admiratrices de Mere Bordel, dans le fait de se retrouver dans certaines situations propres aux femmes enceintes décrites par l'auteure, et de s'imaginer ainsi partager des points communs très forts avec l'auteure, voire se la représenter comme une amie.