Romancières, pour le Goncourt prenez un pseudo masculin
Par Olympe le mercredi 12 novembre 2008, 18:52 - Lien permanent
Sur ce sujet qui m'agace vraiment, j'ai envoyé un texte à RUE89, qui l'a publié dans la catégorie "Polémiques"
vous pouvez le lire et le soutenir parceque l'un des premiers commentaires dit ceci
"On s’en tape du Goncourt cependant, et qu’il soit refilé à un homme, une femme ou un hippopotame, peu me chaut.
Ce qui me surprend vraiment et ne cesse de m’attérer c’est de voir que les médias ne mettent en avant que des féministes archaiques quand il s’agit de parler de l’égalité homme-femme, et des propos mille fois lu et relu, à la virgule prêt. J’ai l’impression à chaque fois de lire le témoignage d’une petite fille qui aimerait voir ce que ca fait d’avoir un zizi."
Commentaires
j'adore la dernière phrase du texte
Moi aussi, j'aime bien cette phrase. Elle fait penser à l'autre message, avec La Barbe. :)
En revanche c'est qui les féministes archaiques ?
eh bien aujourd'hui, france tv nous annonce qu'une femme a obtenu le goncourt des... lycéens. la gagnante est Catherine Cusset pour UN brillant avenir...
"[...] le témoignage d'une petite fille". Le problème est tout entier contenu dans cette portion de phrase ! Les femmes sont vues comme des petites filles, quoi qu'elles fassent, quoiqu'elles disent, et surtout si elles se mêlent de dénoncer des faits.
Et attention: "une petite fille qui aimerait voir ce que ça fait d'avoir un zizi" - parce que tout le monde sait bien que les filles N'ONT PAS de zizi...
NOTA: je n'arrive pas à te joindre sur "ton contact".
Je passe donc par là... Ca n'a donc rien à voir avec le sujet!
Chère Olympe,
L'expression peut paraître à la mode : "Grenelle des femmes"... On peut trouver autre chose. Mais l'idée est là! Nous rassembler très vite! Nous retrouver. Cogiter. Parce que le moment est opportun. Historique. Je m'explique.
D'abord, l'élection de Barack Obama : elle ouvre, pour nous les femmes, des perspectives qu'il faut saisir à tout prix. Tout simplement parce que la question des minorités est à nouveau posée. Nous en faisons partie. Minoritaires dans les enceintes politiques! Minoritaires dans les conseils d'administration des plus grandes entreprises! Majoritaires seulement dans nos intérieurs attelées à nos tâches ménagères! C'est l'occasion de rappeler que nous continuons à représenter la moitié de l'humanité et qu'on aimerait bien partager la moitié des responsabilités... Simple question d'égalité. Mais ne passons pas à côté!
Ensuite, la crise financière : les femmes seront les premières victimes. Des victimes économiques. Tu connais ce chiffre par coeur comme moi : 80% des emplois précaires sont occupés par qui?? Par nous! C'est le moment de réagir pour toutes celles qui vont subir!
Et puis juste une question : comment en sommes-nous arrivés là? A cette satanée crise financière??? Qui pilotent les marchés financiers? Les banques? Si plus de femmes avaient été à des postes de direction dans ces secteurs, est-ce que les mêmes décisions (et les mêmes dérives?) auraient eu cours... Je pose juste la question!! Les femmes exercent-elles le pouvoir différemment? Est-ce qu'elles ne conduiraient pas le monde vers d'autres orientations?
Bien sûr que si!!
Bref... Il faut se bouger. Se regrouper. Relancer un mouvement "de masse". Remobiliser des consciences qui sont justement en train de s'interroger. Il y a une opportunité à saisir. Et c'est maintenant.
"Yes, we can!"
Carine Bécard
[email protected]
A très vite, j'espère.
" la gagnante est Catherine Cusset pour UN brillant avenir... "
Le mot avenir est masculin, pourquoi mettre l'article en majuscule ? On dit bien UNE personne, même quand il s'agit d'un homme. Rien d'étonnant, c'est le français !
@L
Il n'y a aucune intention ou malice de ma par pour ce UN en majuscule, je crois que c'est juste une coquille ou erreur de manip avec mon clavier.
C'est vrai que les comm à propos de ton article sur Rue 89 valent le détour ! Il y a notamment une phrase qui m'a fait bondir: (en substance) "On s'en tape que le Goncourt soit attribué à un homme ou une femme" ! ... Ben, dans un monde parfait, une société idéale, ... moi aussi je m'en tape, à vrai dire ! Ce qui m'agace ce sont ceux qui feignent d'ignorer qu'un même mécanisme est appliqué, très méthodiquement, dans toutes les sphères de la vie sociale, académique, économique, politique ....
Et puis, par rapport à un article comme le tien, j'ai parfois trouvé déplacées les réponses qui traitaient de " littérature comparée" ....
C'est d'autant plus désolant que sur Rue 89 l'esprit est relativement "ouvert" au féminisme... ça donne une idée de ce que ça peut etre ailleurs. En général, amener le sujet du féminisme c'est aller au massacre et se faire virtuellement lyncher. Sur Rue 89, un peu moins qu'ailleurs.
C'est parfaitement vrai que les ouvrages féminins sont peu mis en avant. Et c'est parfaitement légitime de s'élever contre cette discrimination.
Bien sûr, un prix littéraire attribué à un Afghan qui cause de la condition féminine, ça sent la démagogie à plein nez.
Est-il plus important de publier et primer l'oeuvre d'une femme que de gloser sur la condition des femmes ?
Les deux Madame, les deux !
Alors, je vais d'abord lire Pierre de patience et là je parie que je vais le préférer à une énième con-fesse-ion de Christine Angot.
Signé : une fémniste archaïque