Encore une hystérique !
Par Olympe le jeudi 13 novembre 2008, 18:52 - Lien permanent
Finalement nous devons être assez nombreuses, il faudrait que nous nous comptions.
Sous le titre "les formules de Valérie
Pécresse" le Journal Sud-Ouest a publié les réponses de la Ministre de
l'enseignement supérieur et de la recherche aux élèves de "Sciences Po"
Bordeaux lors d'un grand oral (le 30 octobre) (...). Interrogée sur le
féminisme, la Ministre a répondu: "je n'étais pas féministe avant de faire de
la politique, je croyais qu'il y avait une égalité hommes-femmes. Mais en
politique la tendance à devenir féministe est forte. D'abord parce qu'on voit
toutes les injustices faites aux femmes en France, sans parler des régressions,
mais aussi parce que c'est un univers particulièrement machiste. Je suis
devenue féministe mais je ne cultive pas l'opposition avec les hommes: je leur
demande de nous laisser toute notre place." (information tout ce qu'il y a de
plus officiel)
Moi non plus je ne cultive pas l'opposition avec les hommes (il est regrettable qu'on se sente obligée de le préciser) et je leur demande juste de ne pas prendre toute la place.
A part ça vous pouvez consulter le blog d'Agnès qui s'est livrée à une analyste très détaillée du rapport de la Halde sur la place des stéréotypes et des discriminations dans les manuels scolaires en axant son analyse sur la discrimination sexiste.
Commentaires
bon alors tu me comptes ça fait 1.
" (il est regrettable qu'on se sente obligée de le préciser)" sauf que justement on se sent pas obligée de.. le plus souvent on est obligée de.
Et c'est navrant.
A propos du rapport de la Halde sur les stréotypes dans les manuels scolaires, à lire dans le Monde du 14 novembre un article très intéressant: il s'agit d'une étude menée par une chercheuse suédoise sur les inégalités de traitement entre garçons et filles dès l'école maternelle.
On constate que les enseignants les mieux intentionnés continuent à véhiculer des clichés et des comportements sexistes à leur insu...même en Suède!
Dans la même série que les manuels scolaires, on commence à trouver dans les boîtes aux lettre les catalogues de jouets.
Dès que l'on aborde les jouets pour les plus de 18 mois, on trouve : les garçons devant des kits de bricolage, en train de faire des expériences scientifiques ou encore en train de jouer aux échecs, et les filles de plus de 2 ans quant à elles, sont déjà devant les casseroles et ou en train de manier des mini-aspirateurs.
Le pire, c'est que le conditionnement marche : j'ai dû expliquer à ma fille de 4 ans qu'elle avait parfaitement le droit de commander le garage à 3 étages de ses rêves, même s'il avait été classé dans la catégorie "garçons". C'était juste une "erreur" du Père Noël, qui vu son âge très avancé, n'avait pas bien intégré que les filles conduisaient leurs voitures elles-mêmes depuis bien longtemps.
Mehabel, je ne sais pas ce qu'il faudrait faire
Ms Agnès. en Province le Mondu 14 arrive le 14. Je vais me jeter dessus
Marta, le problème des catalogues de jouet n'a jamais évolué, malgré plusieurs campagnes
Je sais bien, Olympe, que si l'on n'arrive même pas à faire évoluer les manuels scolaires, on n'a pas beaucoup de chance sur les catalogues de jouets.
Mais comme je suis une championne des causes perdues, la lettre au Père Noël est déjà partie avec une petite mention lui demandant gentiment de bien vouloir arrêter de frustrer les petites filles, ceci étant d'autant plus important pour lui que la plupart de ses catalogues sont balancés illico à la poubelle par une maman hystérique.
Agnès tu avais raison cet article est vraiment passionnant
Marta, Emelire écrire on peut toujours mais tant que les gens achèteront je ne pense pas que ça changera. et c'est vrai que les enfants qui veulent faire comme les autres demandent ces jouets.
Malheureusement, les féministes croient encore qu'elles peuvent forcer des vocations à l'intérieur des gens. Tout le monde est libre d'étudier et de choisir la profession qu'ils veulent...et s'il y a disproportion entre les mecs et les femmes dans une profession, on déclenche la réponse facile, que c'est encore L'Autre qui en est responsable. Je ne dis pas qu'il peut y avoir du sexisme: mais instituer un sexisme contre un autre c'est logiquement nul. Car dans le cas ou l'égalité des chances est à peu pres equivalent entre femmes et hommes, et que conséquemment on y retrouve des disproportions, il faut réfléchir plus profondément, et s'il faut contre nos propres croyances: peut-être existe-il au fond une certaine nature sexuelle? Bon, nature c'est démodé, essence aussi...néanmoins, à moins d'être débile, lorsqu'on voit un canard on ne dit pas qu'on voit un loup. Car, je ne sais pas si je suis démoniaque ( car je suis un garcon), mais il semble réellement y avoir des différences psycho-cognitives chez les sexes: de la on voit plus de mecs en physique, maths...et plus de filles en psycho., sciences humaines, etc. Qu'en pensez-vous?