HADOPI
Par Olympe le lundi 2 mars 2009, 10:29 - Lien permanent
Le projet de loi "Création et Internet" ou "HADOPI" a été voté au Sénat le
30 octobre 2008 et sera bientôt examiné à l'Assemblée nationale. Cette loi a
pour objet de mettre en oeuvre la « riposte
graduée » visant à couper l'accès aux internautes suspectés de partage
d'oeuvres sans autorisation.
Certains pensent que seuls les actions de lobbying sont réellement efficaces pour influencer le législateur. Depuis un an que je blogue et que je passe du temps sur le net j'ai pu mesurer la puissance de ses mobilisations (pour le meilleur et pour le pire d'ailleurs).
Pour cette raison j'apporte ma pierre à cette mobilisation.
Pour en savoir plus ici ou chez Agnès qui prend la peine d'expliquer clairement de quoi il s'agit.
Commentaires
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Je suis consterné qu'une blogueuse, qui tous les jours défend avec autant de talent et de méticulosité les droits des femmes, reprenne aussi bêtement la propagande et les contre-vérités de ceux qui s'arrogent le droit de bafouer les droits des auteurs. Comment peut-on sérieusement se poser en juge du respect des unes et inciter au pillage des droits des autres ? Doit-on croire que votre posture est uniquement affaire d'intérêts personnels ? Vive le vol et la démagogie...
Quelle déception...
Commentaire que je trouve dur que je ne comprend pas.
Où est le lien entre respect des droits des femmes et respect des droits des auteurs? Ce sont des droits, certe, mais qui ne portent pas sur le même sujet. D'où ma difficulté à comprendre la comparaison entre les deux.
Il me semble que chacun peut avoir son opinion personnelle sur la loi HADOPI sans pour autant être cloué au pilori.
Le commentaire de Christophe mérite réflexion.. C'est vrai que les droits des auteurs sont malmenés. Mais quand on touche à la liberté des internautes, on sait où ça commence, mais pas où ça peut finir.
En revanche, Christophe aurait pu exprimer ses idées de manière moins "virulente".
On peut avoir d'autres idées que celle de défendre
Audrey, vous avez raison, j'ai probablement été trop virulent. Olympe, je m'en excuse.
Et rien n'empêche effectivement d'être pour le droit des femmes et contre le droit des auteurs (ou contre la loi hadopi).
Alors disons-le autrement : j'imaginais qu'une femme qui pointe avec autant de discernement et de lucidité la propagande facile, les clichés entretenus, les injustices arrogantes, les raccourcis faciles et les propos caricaturaux (en matière de droits des femmes), saurait ne pas se laisser berner par les mêmes ficelles, les mêmes procédés, les mêmes justifications faciles, les mêmes propos caricaturaux en matière de droit des auteurs répandus par la quadrature. Olympe, vous savez aller contre les idées dominantes, les idées reçues et le populisme en matière de droits des femmes, j'aurais grandement apprécié que vous fassiez preuve de la même lucidité, du même discernement, du même courage en matière de droits des auteurs. C'est tout.
Cela dit, chère Olympe, si vous ne défendez "que" les femmes, et préfèrez vous opposer à la lutte pour le respect des droits des auteurs, c'est votre droit le plus strict. Mais peut-être seriez-vous intéressée de savoir que l'industrie cinématographique (que la loi hadopi entend protéger) est un secteur où les femmes sont sur-représentées ? Où les femmes occupent mêmes des positions dominantes ? Ne vous est-il pas venu à l'esprit que les "auteurs et créateurs" dont vous encouragez que l'on pille les oeuvres sont très souvent... des femmes (très talentueuses) ? Que la France est le pays où le pourcentage de femmes scénaristes et réalisatrices est le plus élevé au monde ? Que les femmes "auteurs" ont très largement contribué à faire avancer la cause des femmes ?Qu'importe, grâce au piratage, elles seront bientôt obligées de retourner travailler dans des secteurs où les hommes dominent... :-p
N'y voyez surtout aucune animosité. Tout ceci n'est, je vous rassure, que le modeste avis d'un lecteur régulier, masculin et même pas auteur ! ;)
Christophe chacun a le droit de penser différemment des autres.
je ne suis pas une spécialiste mais j'ai lu. j'ai vu que la CNIL avait considéré que ce projet ne protégeait pas suffisamment les droits des internautes. J'ai lu le billet d'Agnès MAillars que je prends pour une personne sensée et qui approfondit ses billets. J'ai lu ce qu'en avait écrit maitre éolas. j'en ai lu d'autres. et par les temps qui cours je m'inquiète de tout ce qui peut apporter un recul dans la liberté d'expression.
concernant les artistes il me semble que ce projet est surtout défendu par les grandes sociétés que je ne prends pas pour des pépinières culturelles.
et pour ce qui est de la place des femmes dans l'industrie cinématographique j'en parle justement dans le billet précédent ;-))
Olympe, vous illustrez justement parfaitement la propagande et les contrevérités que je dénonce... :
L'avis de la CNIL était un avis rendu sur un avant-projet de loi de décembre 2007, elle s'est d'ailleurs révoltée à la publication de cet avis dépassé. Mais bizarrement, aucun site ne s'en est fait l'écho ! Je cite donc le Président de la CNIL : « Dans l'avant-projet examiné en avril par la Cnil, l'Hadopi se voyait conférer la possibilité de demander aux fournisseurs d'accès de procéder au filtrage des contenus, ce qui constituait un risque d'atteinte à la liberté d'expression. Dans le texte soumis aux assemblées par le gouvernement, cette disposition avait évidemment été modifiée, puisqu'il était déjà prévu que seule l'autorité judiciaire puisse ordonner aux FAI de procéder au filtrage des contenus ! »
Agnès Maillard se répand allègrement en litanies sur "les logiciels libres, la liberté d'expression et les oeuvres ouvertes" alors que... la loi Hadopi ne concerne aucun de ces sujets ! Le procédé est si facile... J'imagine que sa "source" sur le projet de loi n'est pas le site de l'assemblée nationale... ;-)) En outre, en matière de droits d'auteurs, la loi n'empêche aucunement un auteur qui souhaiterait partager gracieusement son oeuvre de le faire ! Bref, vive les amalgames et le discours libertaire...
Enfin, il est si facile de dénoncer le grand méchant loup des "grandes sociétés" pour pouvoir continuer à piller tranquillement les auteurs... vive la démagogie... Les grandes sociétés du cinéma font juste travailler des dizaines de milliers de personnes et financent des milliers d'auteurs en France...
Au fait ;-)) : si les "grandes sociétés" ne sont pas des grandes "pépinières culturelles", à qui le doit-on, sachant que le groupe Gaumont est présidé par une femme, qu'UGC a confié les choix et la production de ses films à une femme , que le studio Sony / Columbia Pictures ("la panthère rose" par exemple ;-)) est dirigé par une femme, que le studio Dreamworks ("transformers" par exemple) est dirigé par une femme, pour ne citer que quelques exemples ? ;-)))
Merci à Olympe de s'impliquer dans cette sombre affaire ....
A Christophe, il n'y a pas que des pirates qui utilisent les logiciels de Peer to Peer, c'est aussi un vecteur de diffusion des logiciels libres.